Les urgentistes ont donné lundi 22 décembre 2014 le coup d'envoi d'une semaine de grèves des professionnels de santé. La ministre de la Santé a annoncé une "issue favorable des négociations". Les représentants décideront ce soir des suites du mouvement. Elles pourraient n'être annoncées que mardi matin.
Réduction du temps de travail à 48 heures hebdomadaires, contre une soixantaine actuellement, ou encore valorisation de leurs heures supplémentaires au-delà de 39 heures faisaient partie des revendications des urgentistes.
"Je viens de signer l'instruction concernant l'organisation de leur temps de travail qui va leur permettre de lever leur préavis (...) Je me réjouis de l'issue favorable de ces discussions", a affirmé Marisol Touraine à l'issue du conseil des ministres.
Les urgentistes sont fâchés
Le président de l'Amuf Patrick Pelloux a jugé que les propositions de la ministre allaient "dans le bon sens", tout en démentant la levée du préavis.De son côté, Christophe Prudhomme, porte-parole de l'Amuf, s'est offusqué de "l'erreur" de la ministre : "On ne communique pas avant d'avoir transmis les documents aux organisations syndicales, c'est le b.a-ba de la négociation syndicale", a-t-il déploré. "Elle nous a fâchés ! Vous imaginez le ministère des Transports qui annonce la fin de la grève des cheminots comme cela ? Vous imaginez la réaction ?", a-t-il poursuivi.
D’autres mouvements de grève sont annoncés dans le monde médical
- A partir de mardi 23 décembre, les médecins généralistes libéraux sont invités à fermer leurs cabinets et à faire la grève des gardes par leurs principaux syndicats.
- Puis mercredi 24 décembre, la puissante confédération des syndicats médicaux français (CSMF, généralistes et spécialistes) entre dans le mouvement, en appelant à la grève jusqu'au 31décembre.