Selon une étude récente, le patrimoine historique de Nevers nécessite d’importants travaux de rénovation, chiffrés à 20 millions d’euros. Pour les financer, le maire envisage de faire appel à des subventions publiques et européennes, au mécénat… et à l’endettement.
La stabilité de l’église Saint-Etienne menacée par la vibration de ses cloches, les pieds de la Porte de Paris qui s’effritent à cause d’infiltrations d’eau, le « petit théâtre » abandonné pour cause de toiture non étanche… la liste est longue de ces monuments du patrimoine de Nevers qui nécessitent d’importants travaux de rénovation. Au bas mot 20 millions d’euros estime un inventaire commencé avant les dernières élections municipales.
Le maire ne veut s'interdire aucune solution
Une somme qui aurait pu être beaucoup moins importante estime Philippe Lamourère, architecte des Bâtiments de France. Car un entretien régulier aurait coûté « 5 fois moins cher ». Devant l’ampleur de la tâche, la municipalité menée par Denis Thuriot, maire (SE) de Nevers, va devoir faire des choix et établir une liste des bâtiments « prioritaires ». Elle va devoir également trouver des financements : la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) sera sollicitée, ainsi que l’Europe, les entreprises dans le cadre du mécénat privé. Sont envisagés également l’appel à la générosité des Neversois et l’investissement de la ville autrement dit… l’endettement.Le reportage de Fabien Madigou, Claude Heudes et Lucile Feuillebois avec :
- Philippe Lamourère, architecte des Bâtiments de France
- Patrice Corde, conseiller municipal d’opposition (PS)
- Denis Thuriot, maire (SE) de Nevers