L'association SOS Médecins a rejoint lundi le mouvement de grogne du monde médical qui durera jusqu’à mercredi. 75 à 80% des médecins y ont pris part. Pas de consultation jusqu'à mercredi, sauf un service minimum la nuit.
L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter.
Notre politique de confidentialité
SOS Médecins participe à compter de lundi 8h jusqu'à mercredi au mouvement d'interruption d'activité des médecins libéraux mais toutes ses structures sont réquisitionnées pour faire face aux risques de pénurie et à l'afflux de patients aux urgences, a indiqué dimanche son président Dominique Ringard. D'ores et déjà, les réquisitions des quelque 1.000 médecins de l'association qui ne couvraient que des périodes de nuit (20h-8h), ont été étendues.
Le reportage de Caroline Jouret, Isabelle Rivierre et Gabrielle Guillot :
Avec Dr Caroline Pharaboz, présidente de SOS médecin Dijon
Toutes les structures sont réquisitionnées
"Les 64 structures sont réquisitionnées : certaines en journée et la nuit, d'autres que la nuit. A Sens dans l'Yonne, SOS Médecins a été réquisitionné du 23 décembre au 6 janvier", a expliqué Dominique Ringard. "On est réquisitionné à tour de bras. Les urgences sont, malgré ce que dit la ministre Marisol Touraine, hyper débordées" comme "à Doullens (Somme) où elles ont doublé leur activité" et "sont en saturation" ou à Beauvais où le SAMU "a failli exploser samedi midi", alors que l'ensemble des services d'urgence de l'Oise étaient "au bord du gouffre". "On croule sous les appels, par exemple à Amiens le lendemain de Noël on a eu 570 appels, on a vu 400 patients", assure le président de SOS Médecins.
SOS médecins est opposée à la généralisation du tiers payant
Comme les médecins libéraux, l'association est opposée à la généralisation du tiers payant, un dispositif prévu par le projet de loi santé qui est "matériellement hyper compliqué". L'association fustige surtout un projet de texte qui "aggrave encore" les choses" en renforçant les "pouvoirs déjà énormes" accordés aux directeurs des agences régionales de santé. Actuellement, en Nord-Pas-de-Calais et Lorraine, "les directeurs d'ARS ont décidé qu'il n'y avait plus besoin de médecin libéral entre minuit et 8h, et que les gens devaient se rendre aux urgences. Donc pour un gamin qui a une otite à 2h du matin, il faudra aller attendre 4-5 heures aux urgences. Cette politique locale va contribuer à engorger encore plus les urgences pour n'importe quoi, et tout ça à des coûts exorbitants", déplore le médecin. "Qu'on nous laisse travailler H 24 comme on le fait depuis 48 ans maintenant, y compris la nuit profonde: il y a des enfants à voir, des personnes âgées qui ont besoin de nous à leur chevet", plaide le Dr Ringard.