Le tribunal de commerce de Dijon va examiner l'avenir de la Chocolaterie de Bourgogne au plus tard le 17 février. L'entreprise a été placée en redressement judiciaire, le 28 octobre dernier, en raison d'un manque de trésorerie.
Selon Les Echos, trois repreneurs auraient uni leurs efforts pour proposer une offre : le fonds d'investissement hollandais Varova et Nimbus, le transformateur de cacao ghanéen Plot et une entreprise du cru, les Salaisons Sabatier. Ces trois associés auraient présenté un plan visant de racheter conjointement la Chocolaterie de Bourgogne pour un montant de 4 millions d'euros, croit savoir le site d'actualité économique Traces Écrites. Mais cette offre sacrifierait 110 salariés sur les 300 que compte le chocolatier.
Toujours selon Traces Écrites, la société d'économie mixte d'aménagement de l'agglomération dijonnaise (Semaad) et la Caisse d'épargne de Bourgogne Franche-Comté auraient fait une offre de rachat des locaux pour six millions d'euros. L'objectif est évidement de relouer les locaux au futur exploitant choisi par le tribunal. Le prix du loyer pourrait être fixé à 500.00 euros par an.
Ce montage financier permettrait d'apporter rapidement du cash à une entreprise aux abois. Les nouveaux dirigeants verraient leur offre de reprise confortée par cet apport de liquidités. Mais, cela n'est pas sans risque pour la Semaad, et, en cascade, pour la Ville de Dijon qui est actionnaire majoritaire de cette société d'économie mixte. Que se passerait-il, en effet, si la chocolaterie ne devait pas survivre bien longtemps à un énième rachat?