Christian Paul : "Il faut un nouveau contrat de majorité pour sortir de l’impasse"

Le député de la Nièvre est un des "frondeurs" du PS opposés à la loi de libéralisation de l'économie. Ils ont obligé le gouvernement à utiliser l'article 49-3 de la Constitution pour faire adopter ce texte. Christian Paul était l’invité du JT de France 3 Bourgogne mercredi 18 février 2015, à 19h.

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L'interview de Christian Paul au JT de France 3 Bourgogne mercredi 18 février 2015



Pourquoi Christian Paul est-il opposé au projet de loi Macron ?

"Je suis totalement fidèle aux engagements que nous avons pris avec François Hollande en 2012", a déclaré le député de la 2e circonscription de la Nièvre, qui était l’invité de LCI et Radio Classique mercredi matin.

"Quand une loi arrive (d’inspiration plutôt libérale), dont nous considérons qu’elle n’est bonne ni pour les salariés, ni pour l’économie, il est naturel et pas choquant que nous puissions marquer notre opposition", a-t-il indiqué.


Que propose Christian Paul ?

"J’en appelle à un respect du Parlement. Je mets en garde le Premier ministre contre cette tentation de l’exercice solitaire du pouvoir, qui fait qu’à chaque étape sa majorité se rétrécit », a-t-il ajouté. « Si on veut faire des réformes structurelles, trouvons un nouveau contrat de majorité », a proposé le député bourguignon, qui se dit prêt au dialogue.

"Je fais encore partie de la majorité gouvernementale" a affirmé Christian Paul, qui a précisé qu’il ne voterait pas la motion de censure présentée par l’UMP.

A noter que d’autres députés de Bourgogne figurent parmi les frondeurs du PS, dont Edith Gueugneau, députée de la 2e circonscription de Saône-et-Loire.



Que va-t-il se passer maintenant ?

Les voix d’une trentaine de députés socialistes "frondeurs" ont manqué cruellement au Premier ministre Manuel Valls qui a préféré la prudence en optant pour l'article 49-3. Cela permettra de faire adopter le projet de loi Macron en première lecture à l'Assemblée sans passer par le vote des députés. Le texte sera considéré comme adopté sauf si la motion de censure est adoptée par l'Assemblée, ce qui ne sera pas le cas.

Même si le Front de gauche a annoncé qu'il voterait cette motion, elle n'a aucune chance d'être adoptée car le cumul des voix de l'UMP, de l'UDI et du Front de gauche (environ 240) est loin d'atteindre la majorité requise des membres de l'Assemblée (289). 

Le débat sur la motion de censure UMP-UDI contre le gouvernement aura lieu jeudi 19 février à partir de 16h à l'Assemblée nationale, avant un vote à 18h.
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