Le ministre du Travail, François Rebsamen, a appelé vendredi 6 mars les entreprises à "s'engager résolument" dans l'alternance, réaffirmant l'objectif de 500.000 alternants en France d'ici à 2017, présent à Villeurbanne pour la présentation du dispositif de l'entreprise Orange.
"S'engager résolument"
"Il faut que les entreprises s'engagent résolument dans cette voie, tout est à leur disposition pour le faire, quand on voit comme ça marche dans l'artisanat ou dans de grandes entreprises comme Orange, ça devrait encourager les entrepreneurs à le faire", a déclaré le ministre, venu assister à une présentation du dispositif de l'opérateur "Orange et l'alternance" au sein de la société à Villeurbanne, près de Lyon.Orange en recrutement d'alternants
"Les grandes entreprises doivent s'engager, c'est vital pour l'entreprise, vital pour les jeunes et vital pour le pays", a-t-il insisté."Certaines entreprises préfèrent payer une sorte d'amende parce qu'elles n'ont pas le chiffre d'alternants nécessaire plutôt que de les embaucher, elles font une erreur et Orange le démontre", a poursuivi le ministre après avoir participé à une table ronde avec des apprentis et des tuteurs en présence du PDG d'Orange, Stéphane Richard.
L'occasion pour le patron de l'opérateur de téléphonie qui emploie 6.000 jeunes en alternance en 2015, d'annoncer le recrutement en CDI de près d'un millier de personnes issues de l'alternance.
"Changer les mentalités"
Pour M. Rebsamen "c'est dans nos têtes et dans notre pays qu'il faut changer les mentalités"."Ca permet au jeune de gagner son autonomie et derrière il y a l'embauche pour 75% des jeunes (...) et aussi la création ou la reprise d'entreprises notamment dans l'artisanat", a-t-il dit, soulignant que "plus de 550.000 entreprises sont créées en France chaque année".
Retard sur l'apprentissage
Interrogé sur l'objectif de 500.000 apprentis en 2017, le ministre a répondu: "je me dois de l'atteindre (...) depuis 8 ou 10 ans, notre pays est sur une traîne de 420.000 apprentis"."L'apprentissage n'a pas toujours eu bonne presse en France", a regretté pour sa part Stéphane Richard soulignant que "les Allemands en font la voie royale de l'insertion" des jeunes, mais que la France était "en train de rattraper son retard".
"Je vois tous les jours combien l'apprentissage est une voie d'excellence, car elle permet de concilier la formation initiale, l'expérience dans le monde de l'entreprise et les relations humaines liées au tutorat", a-t-il dit.