7.000 travailleurs indépendants, artisans et commerçants, selon la police, ont manifesté lundi après-midi à Paris pour dénoncer les multiples dysfonctionnements de gestion de leur régime de protection sociale (RSI) et protester contre les hausses de charges. Exemple avec deux artisans franc-comtois.
La manifestation n'était pas soutenue par les organisations patronales telles que l'UPA (artisans et commerçants de proximité) et la CGPME.
Les protestataires répondaient à l'appel de l'organisation Sauvons nos entreprises et d'une vingtaine d'autres parmi lesquelles les Citrons pressés, les Pendus, les Bonnets rouges et les Buralistes en colère, affirme Pascal Geay, président de Sauvons nos entreprises qui se dit à l'origine de l'initiative.Il a réclamé "un moratoire du RSI", menaçant d'occuper des centres du RSI si aucune mesure n'est prise au bout d'un mois. M. Geay par ailleurs a insisté sur l'importance de "sauvegarder la sécurité sociale", en réponse à certains qui appellent à se désaffilier au profit d'assurances privées, et de ne "surtout pas" faire de place à la violence.
Erreurs dans les appels de cotisations, dossiers perdus ou encore interventions d'huissiers sur de fausses données, absence d'appels de cotisations pendant plusieurs années conduisant à des poursuites sans motif ou de mauvaises surprises au moment de la retraite: le Régime social des indépendants (RSI) créé en 2006 a entravé et mis en péril l'activité de bien des entrepreneurs de France.
Emmanuel Rivallain, Tania Gomes, Philippe Drouot et Alexandre Baudrand ont rencontré deux artisans francs-comtois. Ils nous expliquent les raisons de leur ras-le-bol.