Ce n'est pas encore tout à fait l'embellie. Mais dans certains secteurs on note une légère reprise. C'est le cas des services marchands. Une étude détaillée de la conjoncture économique, livrée par la Banque de France, chaque mois. Reflet de la santé de notre économie régionale.
Le mois de février confirme un lent redressement de l’activité dans les services marchands, porté par une demande globale plus consistante. Les prévisions, bien qu’encore prudentes, sont plus optimistes. En revanche, la production s’est légèrement contractée dans l’industrie, en raison de carnets de commandes insuffisamment remplis. Les anticipations sont toutefois positives
En Février, la production industrielle, en légère baisse pour le deuxième mois consécutif, devrait commencer à se redresser en mars. Elle reflète une baisse de la demande, notamment étrangère. L'état des carnets de commande jugé légèrement insuffisant ne permet toutefois qu’un optimisme modéré pour les semaines à venir.
Fabrication de denrées alimentaires et de boissons:
En février, l’activité globale s’est maintenue, masquant des évolutions contrastées.La production dans l’industrie du lait a été mieux orientée avec une bonne tenue de la demande générale. La baisse, plutôt marquée, des prises de commandes françaises s’est traduite par un repli des cadences de production dans l’industrie des viandes. Dans l’ensemble, la branche a bénéficié d’un marché à l’export souvent plus dynamique que le marché national.
Les prix des approvisionnements ont été stables. Les tarifs de vente ont été maintenus mais les chefs d’entreprise font souvent état d’une forte pression tarifaire de la grande
distribution. Les stocks sont considérés comme normaux. Les effectifs ont été sans changement. L’insuffisance des carnets, évoquée le mois précédent, s’est légèrement accentuée. L’approche des fêtes de Pâques pourrait améliorer les cadences de production.
Équipements électriques, électroniques, informatiques, et autres machines
La production du mois de février a nettement diminué, plus fortement qu’en janvier, en lien avec la baisse de la demande française et étrangère. Les carnets de commandes sont jugés très insuffisants. Le niveau des stocks est ajusté. Les prix des produits finis sont en léger repli. Dans ces conditions, les prévisions sont très prudentes.
Matériels de transport
L’activité de la branche des matériels de transport s’inscrit à nouveau en retrait au cours du mois de février avec des évolutions contrastées : si les marchés automobiles légers,notamment français, ont été un peu mieux orientés, la demande a manqué de vigueur dans le secteur des véhicules lourds.Au total, la production et les commandes se sont globalement repliées d’un mois sur l’autre et les carnets apparaissent moins consistants. Les stocks sont très proches des besoins. Les prix ont peu varié. Les effectifs ont été renforcés par de l’intérim sur certains sites. Les perspectives demeurent correctes pour les mois à venir et une accélération des rythmes de production est attendue au mois de mars.
Autres produits industriels (Textiles, habillement, cuir et chaussure – Industrie chimique – Produits en caoutchouc, plastique et autres produits non métalliques – Métallurgie et produits métalliques – Bois, papier et imprimerie)
L’activité de la branche se caractérise par un nouveau ralentissement des cadences de production et par le manque de dynamisme de la demande sur l’ensemble des marchés.Les prix matières et les tarifs de vente sont restés orientés à la baisse. Les stocks ont progressé et sont jugés désormais plutôt élevés. Les effectifs intérimaires ont été réduits.
Les carnets se contractent et les anticipations des chefs d’entreprise pour les prochaines semaines sont prudentes.
Travail du bois, industrie du papier et imprimerie
L’activité des dernières semaines s’est inscrite à nouveau en repli au mois de février et les entrées de commandes ont été moindres, notamment dans les secteurs du bois, impactés par la morosité des marchés du bâtiment, et du papier-carton. La demande étrangère s’est montrée en revanche plus dynamique.
Les prix matières ont peu évolué. Des réductions tarifaires ont été appliquées par les industriels du papier soumis à forte concurrence. Les stocks ont peu varié et sont conformes à la normale. Le recours à l’intérim a été réduit. Les carnets se sont légèrement contractés. Les prévisions tablent néanmoins sur une accélération des cadences au mois de mars.
Produits en caoutchouc, plastique et autres
La situation reste morose dans le secteur et tout particulièrement en ce qui concerne les produits minéraux non métalliques, plus impactés par des marchés du bâtiment déprimés. Ils ont observé un net ralentissement des cadences de production et de la demande.
L’activité des secteurs du plastique et du caoutchouc a été mieux orientée : elle est soutenue par des marchés intérieurs plus actifs.
Les coûts d’approvisionnement continuent de diminuer et cette baisse est répercutée sur les prix de vente.
Les stocks restent supérieurs aux besoins. Les effectifs ont été légèrement ajustés à la baisse.
L’appréciation portée sur les carnets reste correcte et une hausse de production est attendue au cours des prochaines semaines.
Métallurgie et fabrication de produits métalliques
L’activité du secteur a été en demi-teinte ces dernières semaines avec une progression des fabrications couplée toutefois à une nouvelle contraction de la demande, tant en provenance des clients français que des marchés export sur lesquels la concurrence est très vive.
Les prix sont restés quasiment stables. Les stocks ressortent un peu supérieurs aux besoins. Les effectifs intérimaires ont légèrement diminué. Le niveau jugé correct des carnets permettra de maintenir les cadences de production à court terme. Au-delà, les prévisions sont prudentes.
Services marchands
L’activité du mois de février dans les services marchands s’est inscrite en légère hausse, en particulier grâce à une demande intérieure en progression. Les prix se maintiennent. Ce lent redressement de l’activité et de la demande devrait se poursuivre en mars.Transports et entreposage
Le mois de février enregistre une légère hausse de l'activité, qui s'accélère par rapport au mois de janvier. La demande globale continue à se renforcer, surtout en France. Les trésoreries sont jugées satisfaisantes malgré des prix en recul à cause de la concurrence. Les effectifs, qui ont connu une hausse ponctuelle, devraient revenir à leur niveau antérieur en mars. L’activité et la demande devraient se maintenir dans les prochaines semaines.
Activités juridiques, comptables, de gestion, d’architecture, d’ingénierie, et d’analyse technique
L’activité du mois de février est ressortie en légère baisse, même si la demande a été perçue en hausse, surtout dans l’ingénierie technique. Les niveaux de trésorerie se dégradent en raison de l’allongement des délais de paiement des clients et de la baisse des prix induite par la concurrence. Pour le mois de mars, les chefs d’entreprise prévoient une forte croissance de l’activité, notamment en France, et une augmentation des effectifs.
Hébergement et restauration
L’activité et la demande ont fortement augmenté en février, en particulier dans l’hôtellerie. Les prix poursuivent leur érosion, ce qui affecte les niveaux de trésorerie. L’activité et la demande prévues en mars devraient légèrement diminuer. Les effectifs continuent à baisse mais devraient se stabiliser.
Après un mois de janvier en fort repli, l’hôtellerie a connu une très forte hausse de la demande et des taux d’occupation en février, sur tous les segments de clientèle. Cela résulte de la conjonction des congés scolaires, de conditions météorologiques relativement clémentes, mais surtout d’une baisse générale des prix, au détriment des marges. L’état des réservations offre peu de visibilité sur l’activité du mois de mars.
La restauration enregistre une légère amélioration de l’activité, malgré une baisse de la demande, notamment étrangère. Dans les prochaines semaines, l’activité devrait se maintenir, en dépit d’une demande prévue en baisse, et l’érosion des effectifs devrait s’accentuer.
Activité des agences de travail temporaire
La demande globale, en très légère hausse, apparaît hétérogène selon les secteurs. Elle est en forte baisse dans le bâtiment et dans l’industrie (hormis l’automobile, le secteur pharmaceutique, et la métallurgie) ; mais elle est en hausse dans le tertiaire, notamment dans le transport et la logistique en raison des inventaires de début d’année. On observe par ailleurs un affaiblissement de la demande en provenance des P.M.E., ainsi qu’un recours moins important aux profils qualifiés. Les prévisions de demande et d’activité sont plutôt optimistes.
ENQUÊTE COMPLETE DANS LE PDF ci-dessous
Pdf (407,97 Ko) Banque de France - La conjoncture en Bourgogne - Enquêtes mensuelles - Février 2015