Le procès de Jean-Pierre Mura, soupçonné d'avoir tué en 1986 la jeune fille âgée de 16 ans, aura lieu entre le mercredi 10 et le vendredi 19 juin 2015 devant la cour d'assises de Chalon-sur-Saône.
Christelle Maillery avait été retrouvée assassinée le 18 décembre 1986, tuée de 33 coups de couteau, dans la cave d’un immeuble de la cité de la Charmille au Creusot.
Jean-Pierre Mura, meurtrier présumé de Christelle Maillery sera jugé devant la cour d'assises de Chalon-sur-Saône en juin prochain. Marie Pichon, la mère de la jeune fille assassinée, et son avocat, maître Seban, du barreau de Paris, seront partie civile au procès contre Jean-Pierre Mura, assisté de maître Grebot, du barreau de Chalon.
L'homme avait été placé sous contrôle judiciaire à l'hôpital psychiatrique de Sevrey en Saône-et-Loire en 2012, tout en bénéficiant du statut de "patient en hospitalisation".
Mais en septembre 2014, il avait quitté le CHS durant 24 heures avant d'y revenir de son propre chef, suite à quoi, il avait été mis en garde à vue à la maison d'arrêt de Dijon, où il est détenu encore à ce jour.
Ce procès pourrait avoir un certain retentissement car il intervient à l'issue d'une procédure judiciaire de 29 ans marquée par de nombreux dysfonctionnements et anomalies.
Il pourrait aussi être compliqué en raison, notamment, de l'absence de preuves matérielles, les scellés ayant été détruits avant qu'ils aient pu être exploités. Par ailleurs, l'arrestation du meurtrier présumé par la police est intervenue sur la base de témoignages et de recoupements avec d'autres affaires.
Marie Pichon, la mère de Christelle Maillery s'est battue sans relâche depuis près de 30 ans pour que la justice fasse la lumière sur l'assassinat de sa fille.
Elle a mené son combat dans le cadre de l'association "Christelle", aux côtés d'autres mères dont les enfants ont été assassinés, des crimes non élucidés pour certains.