Le ministre du Travail François Rebsamen a assuré que les 2 150 salariés du transporteur MoryGlobal qui seront bientôt licenciés bénéficieront d'un accompagnement "exceptionnel" de la part de l'Etat. 51 salariés sont concernés à l’agence de Longvic, dans l’agglomération dijonnaise.
Mardi 31 mars, le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a mis en liquidation l'ancien numéro deux français de la messagerie, né il y a un an de la faillite de Mory Ducros.
Le 26 mars, les ministres concernés par le dossier avaient accusé le groupe de ne pas avoir "redressé l'entreprise, en dépit du soutien sans précédent apporté par les pouvoirs publics", au moyen d'un prêt de 17,5 millions d'euros.
"L'actionnaire Arcole a fait défaut le moment venu", a répété François Rebsamen, qui était interviewé sur iTÉLÉ mercredi 1er avril 2015.
"L'Etat ne peut être indifférent à un tel drame social, donc un dispositif exceptionnel sera mis en place", a dit François Rebsamen. "Nous allons accompagner chaque salarié jusqu'à ce qu'il retrouve un emploi", a-t-il dit.
Quel est le dispositif exceptionnel qui sera mis en place?
Le dispositif sera détaillé aux représentants syndicaux, qui seront reçus au ministère, a précisé François Rebsamen. Chaque salarié se verra proposer un Contrat de sécurisation de l'emploi, lui garantissant d'être accompagné avec 92% de leur salaire antérieur pendant un an", et s'il retrouve un emploi moins bien rémunéré une "compensation", a indiqué l’ancien maire de Dijon.Les représentants du personnel devaient être reçus jeudi 2 avril par des conseillers ministériels, afin d'obtenir des précisions sur le dispositif d'accompagnement.
Mais la rencontre a été reportée "d'un commun accord" avec les syndicats, a précisé le cabinet d'Alain Vidalies, secrétaire d'Etat aux Transports, qui assure qu'elle "sera reprogrammée dans les plus brefs délais".
Les syndicats réclament un plan social à la hauteur de celui proposé en 2014, lorsque 2 800 salariés de Mory Ducros avaient déjà été licenciés.