Le transporteur MoryGlobal (ex-Mory Ducros) est proche de la liquidation. Les syndicats seront reçus jeudi 26 mars 2015 au ministère des Transports. La réunion portera sur le sort des 2 200 salariés de l'entreprise, dont ceux du site de Longvic dans l’agglomération de Dijon.
Que demandent les représentants du personnel ?
Des conseillers issus des ministères du Travail, des Transports et de l'Economie seront présents à 15h pour écouter les doléances des représentants du personnel, qui réclament un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) "digne de ce nom".Les syndicats exigeront des pouvoirs publics "la mise en place des dispositifs de reclassement - cellule de reclassement, budget formation, dispositif d'accompagnement renforcé - et puis aussi le moyen de financer les indemnités supra-légales", a déclaré Denis Jean-Baptiste, secrétaire du comité d'entreprise.
Des administrateurs judiciaires dirigent la société, depuis son placement en redressement judiciaire le 10 février dernier.
Pour l'heure, ils ont prévu de verser 3 millions d'euros pour financer les seules mesures d'accompagnement, et rien pour les indemnités supplémentaires de licenciement (dites "supra-légales), ce dont les syndicats s'offusquent.
Après la faillite de Mory Ducros, repris partiellement en 2014 par MoryGlobal au prix de 2 00 licenciements, une enveloppe de 30 millions d'euros de plus que le minimum légal avait été accordée par la direction du groupe et son actionnaire, Arcole Industries.
Que va-t-il se passe dans les prochains jours ?
Depuis une semaine, des salariés de MoryGlobal en grève multiplient les opérations (distribution de tracts, rendez-vous en préfectures, occupation de sites) en réaction à la décision prise par les administrateurs judiciaires de demander le placement de la société en liquidation judiciaire, le 31 mars au tribunal de Bobigny.La justice ayant "évalué les actifs à 60 millions d'euros, il n'y a pas de raison que cette manne financière ne revienne pas aux salariés" victimes, selon elle, des actionnaires qui "ont licencié à tout de bras, dégradé nos conditions de travail, attaqué sans relâche nos acquis, pour aujourd'hui, envoyer les 2.200 derniers salariés au chômage sans qu'il ne leur en coûte rien", estime la CGT.
Le groupe Malherbe, qui a formulé une offre de reprise partielle, s'est engagé à reprendre 141 salariés de MoryGlobal, selon les syndicats. L'agence de Longvic, dans l'agglomération dijonnaise, emploie à elle seule 51 salariés.