La forte épidémie de grippe saisonnière qui a touché près de 3 millions de personnes et devrait coûter environ 180 millions d'euros à l'Assurance maladie, est désormais terminée en France métropolitaine, selon l'Institut de veille sanitaire (InVS).
"Tous les indicateurs diminuent et la mortalité toutes causes revient dans les valeurs attendues", souligne l'InVS dans son bulletin hebdomadaire publié mercredi. Dressant un premier bilan, l'Institut relève que le nombre total de cas graves admis en réanimation depuis le 1er novembre a dépassé le cap des 1.500 et qu'il est dorénavant plus élevé que celui observé lors de la pandémie grippale de 2009-2010 (1.334 cas graves admis en réanimation).
Parmi ces malades, âgés de 1 mois à 98 ans et admis en réanimation, 224 sont décédés. La moitié d'entre eux avaient plus de 65 ans et la plupart étaient infectés par un virus A (essentiellement le virus A(H3N2) contre lequel le vaccin s'est montré peu efficace cet hiver.
L'InVS n'a en revanche pas fourni de nouvelle estimation sur la surmortalité record observée en général depuis la mi-janvier et qui passe pour être largement attribuable à la grippe. Cette surmortalité (qui inclut les décès toutes causes confondues) avait été évaluée à un peu plus de 12.000 décès la semaine dernière.
Selon François Bourdillon, le directeur général de l'InVS, une synthèse de l'épidémie de grippe 2015, comportant notamment des données sur la surmortalité globale observée, devrait être publiée fin avril. "Nous en tirerons des leçons dans le but d'améliorer les signalements et d'anticiper l'an prochain" a-t-il déclaré à l'AFP.
Parmi les mesures, il a mentionné "un système valorisant mieux les données régionales", ainsi que la promotion des "gestes barrières" qui visent à éviter la propagation de l'épidémie par des gestes simples comme le lavage des mains ou le port de masques.
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