Le ministre du Travail François Rebsamen s'est montré mercredi peu convaincu par la nécessité de réformer le contrat de travail mais il a renvoyé aux partenaires sociaux la responsabilité de lui proposer d'éventuelles "adaptations".
"Moi je ne serai pas le ministre du Travail qui réformera le code du travail (...) et en tous les cas le contrat de travail", a-t-il déclaré sur I>Télé en précisant plus tard : pas "sans l'accord des partenaires sociaux". Le Medef ne doit "pas s'attendre à obtenir par la loi ce qu'il n'a pas obtenu par la négociation", a-t-il dit alors que l'organisation patronale propose de créer un nouveau CDI plus facile à rompre par l'employeur.
"Est-ce que vous pensez vraiment que ça soit le contrat de travail qui aujourd'hui gêne les embauches?", a demandé François Rebsamen. Les employeurs "peuvent dire à la rigueur que les indemnités qu'ils doivent payer en cas de licenciement peuvent susciter des inquiétudes, a-t-il ajouté, mais quand on embauche ce n'est pas en pensant déjà qu'on va licencier".
Pour le ministre du Travail, "le problème aujourd'hui c'est de libérer la croissance, de l'aider par l'investissement". "Je ne nie pas qu'il puisse y avoir des adaptations à apporter, aux partenaires sociaux aussi de nous faire des propositions", a-t-il dit.
Pour continuer à réformer le marché du travail, le ministre a répété qu'il comptait s'appuyer sur le dialogue social. M. Rebsamen a précisé qu'il remettrait vendredi aux partenaires sociaux, qu'il réunit vendredi pour discuter des effets de la réforme de 2013, un "bilan" de tous leurs accords. "Et sur la base de ce bilan, ils feront des propositions", a-t-il dit.
L'autre conférence, en juin, annoncée par le Premier ministre sur l'emploi dans les petites et moyennes entreprises, "sera l'occasion d'avoir des propositions mais elles s'élaborent en partenariat avec les partenaires sociaux", a insisté
M. Rebsamen.