Le sénateur UMP de Haute-Saône, ancien maire de Vesoul et Bourguignon de naissance est candidat aux élections régionales de décembre prochain en Bourgogne-Franche-Comté. Il était l’invité d’Eric Sicaud dans La Voix Est Libre ce samedi matin.
Ses atouts viennent de ses origines et de son parcours professionnel
Interpelé sur ses liens avec la Franche-Comté, Alain Joyandet a rappelé ses origines bourguignonnes (« je suis né rue des 3 forgerons à Dijon ») et expliqué un parcours professionnel qui l’a mené d’abord en Franche-Comté où il est patron de presse avant de s’implanter également en Bourgogne notamment à Auxonne où il possède une imprimerie et à Châtillon-sur-Seine.Ses atouts sont d’ailleurs dit-il autant sa double appartenance géographique que sa double expérience du monde privé (chef d’entreprise) et du monde public (sénateur, ex-maire, ex-secrétaire d’Etat à la coopération et à la Francophonie).
La droite va-t-elle partir divisée ?
La candidature d’Alain Joyandet a été validée par le conseil national de l’UMP ; toutefois cette validation reste suspendue aux négociations entre l'UMP et l'UDI au plan national. D’autant plus que le député et président du Conseil départemental de la Côte-d'Or, François Sauvadet, a, lui aussi, été désigné "chef de file" par le parti centriste.Interrogé sur ce sujet, Alain Joyandet a expliqué qu’il n’était pas « hostile à une liste d’union » mais s’il y a une liste UDI, « il faudra se retrouver au 2nd tour ». Il estime d’autre part avoir une légitimité plus grande car la Bourgogne et la Franche-Comté ne sont pas des « terres centristes », le poids électoral de l’UMP y est plus important. Toutefois rappelle-t-il, il n’est pas un diviseur, ses adversaires, ce sont bien les socialistes.
La règle des "3 R »
Interrogé sur la question de la fusion, Alain Joyandet a d’abord fait un état des lieux, peu brillant selon lui : la Bourgogne et la Franche-Comté sont petites (2.8 millions d’habitants), à elles deux elles seront en 11ème place sur 13, elles manquent de dynamise et la natalité y est inférieure à la moyenne française. Pour « réveiller » ces régions, le sénateur de Haute-Saône mise sur 3 piliers, les 3 « R » :- réussir la fusion
- relancer l’économie
- rayonner à travers l’excellence
La fusion doit-être équilibrée
Concernant aux institutions, elles doivent être réformées de façon équilibrée : la Bourgogne et la Franche-Comté sont de taille comparable explique Alain Joyandet, il faut en tenir compte. La préfecture et le Conseil régional ne doivent pas se situer dans la même ville sinon il ne s’agira pas de fusion mais « d’absorption ».Quel est le programme d’Alain Joyandet ?
En matière économique, Alain Joyandet veut réaliser 2% d’économie sur le budget du Conseil régional (environ 20 millions d’euros) et réinjecter cet argent dans les entreprises, essentiellement les entreprises locales : « il faut s’occuper des entreprises existantes avant d’aller voir ailleurs ».Son programme prévoit aussi de faire baisser le chômage de 10% (-20.000 chômeurs) en 6 ans, notamment le chômage des jeunes. Il annonce la création de 5.000 emplois supplémentaires pour les 18-25 ans, souvent sans formation.
Son projet prévoit également la couverture en haut débit de toute la Bourgogne-Franche-Comté d’ici la fin de la mandature, le développement des voies de communication à l’est de la Franche-Comté et à l’ouest de la Bourgogne, des économies dans les lycées surdimensionnés aujourd’hui.
Enfin, il promet de ne pas augmenter les impôts et le développement du rayonnement international de la future grande région grâce à son patrimoine, à la culture et au sport de haut-niveau. Ce fan de foot souhaite notamment l’accession d’une équipe de la région en Ligue 1 dans les prochaines années.