Que veulent les maires ruraux qui ont organisé un flash-mob devant le Conseil constitutionnel ?

Une centaine de maires ruraux, ceints de leur écharpe tricolore, ont participé à un flash-mob devant le Conseil constitutionnel samedi 18 avril 2015. Objectif : protester contre la réforme territoriale et défendre le statut de la "commune". Des Bourguignons faisaient partie du rassemblement.

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Pourquoi organiser un flash-mob devant le Conseil constitutionnel ?

Les élus s'étaient rassemblés devant le Conseil constitutionnel, auquel ils reprochent d'exprimer "depuis plusieurs années (...) des points de vue hostiles à la commune".

Les manifestants arboraient une banderole "Les ruraux ne valent pas moins que les urbains" et des pancartes où l’on pouvait lire notamment "La commune est la cellule de base de la démocratie", et "L'Ecole de la République doit être présente partout sur le territoire : défendons l'école rurale".

Les élus ruraux protestaient notamment contre une disposition phare de la loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République), qui impose aux communes de se regrouper en intercommunalités d'au moins 20 000 habitants (hors zones de montagne). "On en a marre de s'entendre dire que les communes rurales coûtent cher, que le maire coûte cher", déclare Vanik Berberian, président de l'Association des maires ruraux de France (AMRF).


Y a-t-il trop de communes en France ?

"Je suis désolé, la vraie question n'est pas «Est-ce qu'il y a trop de communes en France ?». La question est "Est-ce que la commune est utile ? C'est à cette question qu'il faut répondre. Le fait qu'il y en ait beaucoup, ça correspond à l'Histoire, ça correspond à une forme d'aménagement du territoire", a-t-il affirmé.

La ministre de la Décentralisation, Marilyse Lebranchu, a fait une brève apparition à ce rassemblement.
"On a 19 000 communes de moins de 500 habitants, 26 000 de moins de 1 000 habitants qui ont du mal à répondre à la demande de services qui est de plus en plus forte de la part des habitants [...] Je pense profondément que la seule façon de sauver les communes de France, de les garder nos communes, c'est d'avoir de l'intercommunalité", a expliqué la ministre.
"Si on n'a pas d'intercommunalités, on sait bien in fine qu'on aura des communes qui se dépeupleront et dans lesquelles les élus n'auront plus les moyens d'agir", a-t-elle ajouté.

Qui sont les Bourguignons qui étaient présents ?

Il y avait notamment :
  • Bruno Bethenod, président de l'association des Maires Ruraux de Côte-d'Or et maire d'Arceau
  • Jany Siméon, président de l'association des Maires Ruraux de la Nièvre et maire de La Chapelle Saint-André
  • Jean-François Farenc, président de l'association des Maires Ruraux de Saône-et-Loire et maire de Blanot
  • Dominique Vérien, président de l'association des Maires Ruraux de l'Yonne et maire de Saint-Sauveur-en-Puisaye

Rappelons qu'en juin 2014, les présidents des conseils généraux de la Nièvre, de l’Allier, du Cher et de la Creuse, ont organisé les "Etats Généraux des Nouvelles Ruralités : Campagnes, le grand pari". Objectif : faire entendre "la voix des campagnes".

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