Dans notre région, les femmes ont peu recours à l'interruption volontaire de grossesse. L'étude montre de grandes disparité selon les régions.
En Bourgogne Franche-Comté, 6786 femmes ont eu recours à une IVG en 2017. Des interruptions volontaires de grossesse pratiquées pour la plupart en établissement hospitalier :
- 5453 en établissement hospitalier
- 1311 en cabinet libéral
- 22 en centre de planification familiale
Sur 1000 femmes âgées de 15 à 49 ans, 11,8 ont eu recours à l'IVG l'an dernier.
Sur 1000 mineures de 15 à 17 ans, 5,7 d'entre elles ont mis un terme à leur grossesse en ayant recours à l'avortement.
Les chiffres de l'avortement en 2017 région par région
Le nombre d'avortements est stable depuis 15 ans en France par rapport à l'évolution de la démographie féminine.
C'est dans le DROM, Provence Alpes Côte d'Azur, Corse et Ile de France que les taux de recours à l'IVG sont les plus élevés.
Des avortements tardifs dans notre région
En France, une femme peut avorter jusqu'à la 12e semaine de grossesse. Selon ce document, une IVG sur vingt (5%) a été réalisée en 2017 entre la 12e et la 14e semaine, une donnée qui "peut rendre compte de difficultés de parcours ou d'accès", souligne la Drees (La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques).
En métropole, cette proportion varie de 1,1% à 8,7% selon le lieu de résidence, et les régions des Pays de la Loire et de la Bourgogne-Franche-Comté sont plus particulièrement concernées.
L'évolution de l'avortement en France
En 2017, 216 700 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été réalisées en France, dont 202 900 auprès de femmes résidant en Métropole.
48 100 IVG ont été réalisées hors d’une structure hospitalière, soit 22 % du total des IVG. À l’hôpital, la part des IVG instrumentales continue de décroître et s’élève à 41 %, soit 32 % du total des IVG.
Un accès inégal à l'avortement
Le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) est stable depuis 15 ans en France, mais au pays de Simone Veil, les obstacles restent nombreux pour les femmes qui veulent exercer leur droit à l'avortement."Une femme sur trois aura recours à un avortement au cours de sa vie", rappelle Véronique Séhier, coprésidente du Planning familial.
Mais 43 ans après la légalisation de l'avortement, il y a encore selon Mme Séhier "des territoires en difficulté", où cet acte médical relève d'un parcours de combattante.
Certains médecins refusent de pratiquer des IVG. Un "état des lieux" chiffré de l'accès à l'IVG, commandé la semaine dernière par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, devrait permettre de savoir si le nombre de médecins faisant valoir la clause de conscience est en augmentation.