L’Adie prête de petites sommes à ceux que leurs moyens ne permettent pas d’avoir accès aux banques traditionnelles. L’association fête ses 15 années d’existence en Bourgogne - Franche-Comté. Et ces micro-crédits, ça marche ! Exemple à Vesoul et près de Belfort…
Ils sont restaurateurs, couturiers, fabriquent des bijoux ou des objets en bois. Ils sont aussi tatoueurs ou réalisent des piercings… Ces hommes et ces femmes ne sont pas des entrepreneurs « classiques ». Ils étaient chômeurs pour la plupart, résident à la campagne et/ou n’ont aucun diplôme (Voir les chiffres plus bas).
Mais ils ont quand même eu envie de créer leur entreprise ou, du moins, pour commencer, leur propre emploi. Les banques traditionnelles ne les suivent pas. L’Adie (l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique) leur vient alors en aide.
A Vesoul
Jessica Ortiguier était assistante de vie auprès de personnes âgées. Une méchante chute, des vertèbres en délicatesse et la reconversion est obligatoire.
Depuis cet été, elle fabrique de petits objets en bois, elle restaure des meubles. Elle rénove même des cuisines intégrées, passées de mode, chez des particuliers… Elle a emprunté 2000 euros à l’Adie.
Aujourd’hui, cette habitante de Vesoul cherche un atelier ou une maison avec une pièce spécialement pour elle où elle pourrait travailler à son aise. Elle s’est installée dans son jardin, sous une tonnelle en bâche, pour s’abriter. Pour le moment. En attendant mieux. (Son travail est visible sur Facebook : dko@tendancecrea.fr)
Vous la croiserez, peut-être sur des marchés de Noël, cet hiver…
A Montreux-Château
Jean-Marc Pflimlin, lui, était déjà cuisinier professionnel. Il a choisi l’Adie pour emprunter 10 000 euros et reprendre, avec son épouse Dominique, une péniche. Cette embarcation avait été une salle de spectacle, elle est la propriété du Grand Belfort.
Après 5 ans et demi d’exercice, c’est le bonheur. Il a embauché deux salariées : l’une sert en salle, l’autre fait la plonge. Ouvert toute l’année, il refuse du monde en été. Sa saison 2018, grâce au beau temps, a été exceptionnelle.
Jessica Ortiguier et Jean-Marc Pflimlin tous deux remercient l’Adie pour l’argent prêté qui leur a permis de se lancer. Mais tous les deux, aussi, remercient l’Adie pour l’accompagnement dont ils ont bénéficié.
Quelques chiffres :
33 % sont des femmes
48 % n’ont aucun diplôme
31 % habitent dans des zones rurales
Seulement 3 % ne remboursent pas leur prêt
3 ans après leur prêt, 84 % des emprunteurs ont un emploi ou dans leur propre entreprise ou en étant salarié