Ce sont les banques qui constituent aujourd'hui le problème "numéro un" des PME, et non le code du travail, a déclaré Arnaud Montebourg. L'ancien ministre donnait une conférence à l'université Paris Dauphine mardi 8 mars 2016.
Que pense Arnaud Montebourg de la réforme de la loi du travail ?
L’ancien député et président du conseil général de Saône-et-Loire a quitté la vie politique après sa sortie du gouvernement en août 2014 pour rejoindre le monde de l'entreprise. Il est notamment vice-président du conseil d'administration de la chaîne d'ameublement Habitat. Il a aussi créé une entreprise baptisée "Les équipes du Made in France"."Ce que je voudrais dire, en me basant sur mon expérience d'entrepreneur, c'est que le problème numéro un aujourd'hui pour une entreprise c'est les banques", a déclaré celui qui fut ministre de l'Economie et du Redressement productif.
"Je suis frappé de voir que le problème numéro un aujourd'hui (...) pour le développement de l'emploi, c'est le financement de l'économie. Le problème numéro un des PME aujourd'hui, c'est le besoin de fonds", a-t-il insisté, après avoir été interrogé sur la réforme de la loi du travail, portée par la ministre Myriam El Khomry.
#Montebourg n'ira pas manifester demain : "J'ai plusieurs levées de fonds, c'est l'essentiel de mon activité en ce moment" #loiElKhomri
— Chabrout Julien (@JulienChabrout) 8 mars 2016
L’ex ministre du Redressement productif va-t-il créer un fonds de soutien pour les entreprises?
"S'il y avait aujourd'hui un système bancaire à l'offensive, qui prenne des risques et qui retrouve les fondamentaux de son activité, c'est-à-dire faire du crédit aux PME, je pense que nous n'en serions pas là", a souligné Arnaud Montebourg. Ce dernier s'apprêterait à créer un fonds de soutien pour les entreprises, selon son entourage."La question du droit du travail existe", a-t-il toutefois reconnu, en admettant que la "réglementation est touffue et problématique". Mais, personne "ne peut gagner l'un contre l'autre" dans la recherche d'un accord. "Sinon tout le monde perd, le patron, les actionnaires et les salariés", a prévenu Arnaud Montebourg.
L’ancien élu bourguignon a rappelé au début de son intervention l'accord d'entreprise signé en 2013 entre le constructeur Renault et les salariés qui a permis la relocalisation en France d'une partie de la production du groupe.
Selon un livre paru au début de l'année ("L'Alternative Arnaud Montebourg" aux éditions Le Cherche Midi), Arnaud Montebourg serait "prêt à remonter sur le ring" et n'exclurait pas d'être candidat à la présidentielle de 2017.