France 3 Bourgogne vous propose des portraits de jeunes qui ont 20 ans en 2020. Rencontre aujourd'hui avec Lucile, qui a lancé sa propre maroquinerie lorsqu'elle avait 18 ans.
"Toujours plus loin", c'est le nom de sa boutique. Lucile n'a que 21 ans et elle est déjà à la tête d'une maroquinerie. "Je crée, je répare et je rénove !" affirme fièrement la jeune femme.
Des stages chez Louis Vuitton
Son parcours, il était déjà écrit... ou presque. Lucile graisse et nettoie les selles d'équitation de son frère. "J'adorais le cuir". Attirée par la matière, et héritière d'une passion folle pour les sacs comme sa grand-mère et son arrière grand-mère, Lucile fait un stage en maroquinerie tout près de chez elle. Elle n'a alors que 14 ans quand elle rencontre Yazmihl, à Noyers-sur-Serein. "A cet âge, Lucile avait déjà beaucoup de mérite" confie la maroquinière. Yazmihl n'avait déjà aucun doute quant au chemin de sa jeune stagiaire. Sur ses conseils, Lucile se forme en Bac pro métiers du cuir dans l'Indre. Elle s'exerce chez Louis Vuitton ainsi que dans des coordonneries parisiennes.Maroquinière, un métier d'avenir ?
Mais trois ans loin de sa famille, de sa campagne natale, c'est trop. "C'est là que j'ai grandi. J'avais envie de retrouver la campagne, mes proches." Alors la jeune femme se lance dans un projet un peu fou... Elle ouvre sa propre entreprise. "Ce n'est pas en restant assise dans son canapé que les choses avancent !" Déterminée, elle dépasse tous les obstacles. "Forcément, j'ai eu très peur au début. Mais qui ne tente rien n'a rien ! Il faut se lancer. Et si je tombe... je me releverai. Je suis jeune." Christine, sa maman, était forcément inquiète. "Je me suis demandée si elle allait réussir ou comment elle allait se faire connaître..." Mais c'est finalement la fierté qui a pris le pas sur l'inquiétude.Dans son atelier, avec sa machine et ses outils, rien ne semble pouvoir perturber Lucile. "Être jeune et faire ce que je fais, ce n'est pas facile du tout. On débute dans la vie, on ne connaît pas le monde du travail... On n'y est pas forcément préparé." Mais Lucile croit en son projet. Selon elle, les "vieux métiers" reviennent à la mode. "De plus en plus de gens viennent aussi chercher la qualité, la pièce unique, des choses qui vont durer dans le temps."
Et dans 20 ans ?
Mais la tête haute, la jeune femme croit en ses rêves... même les plus fous. "Mon but, dans 20 ans, c'est d'être concurrente d'Hermes ou de Vuitton. Ou de faire défiler mes sacs à la Fashion Week, à Paris." C'est son ambition qui caractérise Lucile. Le nom de la boutique était déjà tout trouvé...Le reportage de Baziz Djaouti, Yoann Etienne et Philippe Sabatier :