À Noël, faire grève quand on travaille dans un grand magasin est toujours délicat. Mais les syndicats dénoncent des inégalités de traitement entre les salariés des Galeries Lafayette-Haussmann (Paris) et ceux des autres magasins. À Besançon, la manifestation a eu lieu entre 14h et 16h.
Les employés parisiens du vaisseau amiral du groupe Galeries Lafayette-Haussmann vont toucher une prime de fin d'année de 1.000 euros. Mais pas leurs équipiers des autres magasins en région. Une inégalité dénoncée par la CGT et la CFDT, qui ont appelé à la grève.
Les syndicats demandent un « accord qui garantisse des mesures concrètes et équitables pour l’amélioration des conditions de travail et du pouvoir d’achat des salariés ». Les salariés des Galeries Lafayette, hormis ceux du magasin Haussmann à Paris, sont appelés à la grève vendredi pour protester contre les baisses d’effectifs et des pratiques de rémunération variables, ont indiqué mardi des sources syndicales.
Pour la CGT, « les salariés de province ne sont pas des salariés de seconde zone et ils n’accepteront pas ces mesures discriminatoires » alors qu’ils « relèvent du même groupe, travaillent pour la même enseigne et enrichissent les mêmes actionnaires ». Contactée par l’AFP, la direction n’était pas joignable dans l’immédiat.
Les salariés « sont très en colère de cette différence de traitement alors que leurs conditions de travail sont déjà différentes », rendues difficiles par les suppressions de postes, a ajouté Brigitte Giuga (CGT). Selon la CFDT, « 280 postes » ont été supprimés entre 2012 et 2014 et MGL enregistre encore « 370 postes en moins » en 2015 (-2,8 % en deux ans chez les employés, -6,8 % chez les cadres). Par exemple, aux Galeries Lafayette de Besançon, a dit Frédéric Hacquard, les effectifs sont passés de « 112 personnes en 2011 à 72 aujourd’hui ».
En fait, les Galeries-Lafayette de Besançon n'ont pas cessé d'accueillir les clients : plus d'une trentaine de grévistes (soit la moitié des effectifs du grand magasin) ont distribué des tracts pour alerter les passants sur la situation.