216 300 habitants, 90 000 emplois, 38 500 élèves... en zone inondable dans la région. L'Institut national de la statistique et des études économiques publie ce mardi une nouvelle étude. Objectif : adapter les politiques de prévention et de gestion des risques inondations.
En cas de crues en Bourgogne-Franche-Comté, 8% de la population régionale serait directement menacée. Mais aussi 1 emploi salarié sur 6 et 250 établissements scolaires.
C'est ce que révèle une étude publiée ce mardi 3 novembre par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en région, sur les risques d'inondation par débordement de cours d'eau.
L'étude cible notamment les personnes vivant sous le seuil de pauvreté, ayant moins de 12 ans ou plus de 75 ans et pouvant donc rencontrer plus de difficultés en cas d'inondations. Ces personnes considérées comme vulnérables représentent près de 4% de la population résidant en zone inondable.
Sept territoires à risque important
Sept grandes villes (Auxerre, Belfort, Chalon-sur-Saône, Dijon, Mâcon, Montbéliard, Nevers) et leurs communes alentour font l'objet d'un suivi spécifique, classées comme Territoires à risque important (TRI), en raison du nombre élevé d’habitants et d’emplois. Une submersion dans cette zone pourrait toucher des milliers de personnes en même temps.
Ces résultats devraient être examinés par la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL), l'intérêt étant évidemment d'éviter de construire sur ces terrains inondables. Car le phénomène est loin de se résorber. Entre 2008 et 2018, quelques 5 000 habitations, maisons, appartements, locaux commerciaux ou industriels, ont été construits en zone inondable, soit 6 % du bâti construit sur cette période.
Objectif : adapter les politiques publiques
Mais cette étude vise surtout à réviser et améliorer les mesures de prévention et de gestion des risques.
"Les zones inondables sont déjà connues. Mais s'il venait à y avoir de fortes crues, il faut avoir des données sur la population qui devrait être secourue et ainsi adapter les moyens, explique Christophe Basso, directeur adjoint de l'Insee Bourgogne-Franche-Comté. De même pour les emplois, cela permettrait d'évaluer l'impact économique. "
La Bourgogne-Franche-Comté est la deuxième région à rassembler de telles données, après la Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Une étude qui fait d'autant plus écho aujourd'hui après les importantes inondations début octobre dans les Alpes-Maritimes.