A Is-sur-Tille, en Côte-d’Or, les transports routiers Cordier fêtent leurs 50 ans cette année. L’entreprise est le symbole d’un secteur qui suscite de plus en plus des vocations et qui tient la route.
C’est un anniversaire en grande pompe qu’a fêté l’entreprise Cordier. 50 ans d’existence que les visiteurs ont pu retracer à l’occasion de portes ouvertes organisées sur le site d’Is-sur-Tille, en Côte-d’Or : visite guidée des installations, entrepôts, ateliers mécaniques, bureaux, etc. Le public a pu se diriger vers de nombreux stands afin d’en apprendre davantage sur le secteur et ses différents métiers. Les transports routiers, ce ne sont pas que les chauffeurs. D’ailleurs, on dit « conducteurs ».
De plus en plus de curieux
Parmi les 1 000 visiteurs venus découvrir Cordier, il y avait Amaury. Du haut de ses 11 ans, il se montre déjà très intéressé. Impressionné par les « gros camions », il s’interroge sur ce qu’il y a derrière les portières et ce qu’on peut bien y faire. Paul, lui, est étudiant en bac pro transports et logistique, à Chalon-sur-Saône. La filière intéresse de plus en plus les jeunes en pleine réflexion.
En Bourgogne-Franche-Comté, le transport routier compte 1 490 établissements employeurs. Le secteur comprend : le transport routier de marchandises, le transport routier de voyageurs, le déménagement, la location, les auxiliaires de transport, les prestataires logistiques et le transport sanitaire.
Au 1er janvier 2017, seulement 6% des entreprises en Bourgogne-Franche-Comté comptaient plus de 50 salariés. 30% d’entre elles comptent entre 10 et 49 salariés. Enfin, 63% des entreprises de transport routier se composent de 1 à 9 salariés.
Quelles difficultés rencontre le secteur ?
Selon Philippe Demonteix, délégué national de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), le secteur se porte bien. Depuis la fin de l’année 2019, le secteur connaît quand même quelques difficultés, notamment avec la fermeture des ports dans le nord de la France. Le marché français est davantage un enjeu que le marché international.
L’enjeu est aussi aujourd’hui le recrutement. Souvent, ce ne sont pas les véhicules qui manquent, mais bien le personnel. L’entreprise Cordier tient une flotte de 350 camions par exemple. Le transport routier se porte bien aujourd’hui mais Philippe Demonteix tient à souligner que les taux de marge sont relativement faibles.
1 à 2%. Tout ce qui peut venir nous impacter, comme la fiscalité sur la route ou le gazole, peut nous déséquilibrer.
Et puisque qu’économie rime avec écologie, les transports routiers doivent aussi répondre à de nouvelles normes. Dans l’entreprise Cordier, les conducteurs sont de plus en plus formés à l’éco-conduite. Ludovic Colley, co-dirigeant des transports Cordier explique : « sur une flotte de 350 moteurs, 1 litre de carburant économisé, c’est 450 000 euros par an économisés. »
Ludovic Colley l’assure cependant, le transport routier a une longue vie devant lui. « Le transport est nécessaire à la fluidité de l’économie. »
Un reportage de F. Latour, D. Iberrakene et P. Rondi :