Les négociations de ce mercredi 17 juin ont débouché sur la levée des blocages des abattoirs en début de soirée. Un peu plus tôt dans l'après-midi, toute la filière était réunie au ministère de l'Agriculture et des engagements ont été pris.
Trois heures de négociations au ministère de l'Agriculture
Trois heures de négociations ont été nécessaires pour arriver à faire s'entendre les différents acteurs de la filière bovine, des éleveurs aux transformateurs en passant par les grandes et moyennes surfaces.Les engagements sur les prix et sur un calendrier de revalorisation de ces derniers satisfont suffisamment les éleveurs pour qu'ils décident de suspendre les blocus des 18 abattoirs en France, représentant près de la moitié des capacités nationales d’abattage.
Dans notre région, les sites Bigard de Cuiseaux, en Saône-et-Loire, et de Venarey-les-Laumes, en Côte-d'Or, étaient au point mort depuis trois jours.
"On suspend mais on observe la suite"
A Cuiseaux, vers 20h30 ce mercredi soir, les agriculteurs rentraient peu à peu chez eux, après trois nuits et trois jours de blocage du site Bigard. Mais dès demain jeudi, ils surveilleront que les promesses des industriels de l'agroalimentaire et des grandes et moyennes surfaces sont tenues.L'engagement est simple : une revalorisation du prix de la viande de 5 centimes par semaine pour arriver aux 60 centimes de hausse (l'équivalent du coût de production pour les éleveurs). Les agriculteurs ne souhaitaient pas une hausse immédiate mais voulaient surtout une feuille de route, un calendrier sur lequel s'appuyer.
"On n'arrête pas le blocage, on le suspend ! et on observe" précise donc Christian Bajard, responsable syndical en Saône-et-Loire. "Si au bout de trois semaines la revalorisation n'atteint pas les 15 centimes, on constatera... et on en tirera les conséquences".
Le reportage de S. Bouillot et M. Benoist avec :
- Gérard Berthaut , représentant FDSEA 21
- Benoît Chone , éleveur à Chelsey (Côte-d'Or)