L’accord sur le Brexit a été rejeté, le soir du mardi 15 janvier, par le parlement britannique. Un vote qui inquiète des exportateurs de vins car la Grande-Bretagne est un client important.
L’exportation des vins de Bourgogne vers la Grande-Bretagne va-t-elle connaître des jours difficiles ? Mardi 15 janvier, le parlement britannique a rejeté l’accord sur le retrait de l’Union européenne, négocié par Theresa May.
Alors que la perspective d’un no deal avance, certains professionnels du vin sont inquiets de cette situation. C’est le cas à la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FVES). "Cette décision, qui fait apparaître désormais le spectre d’un ‘no deal’, pourrait s’avérer lourde de conséquences pour l’économie et les citoyens des deux parties", indique-t-elle dans un communiqué, mercredi 16 janvier.
Elle ajoute : "Ce vote porte préjudice à une relation commerciale historique et fructueuse entre nos deux pays. Il place également toutes nos entreprises dans une situation d'incertitude totale sur les règles qui devront régir le commerce bilatéral à compter du 30 mars 2019 [jour de la sortie du Royaume-Uni de l’UE]".
"Nous sommes vigilants, mais pas trop inquiets"
Mais certains exportateurs relativisent. Contacté par France 3 Bourgogne, le directeur général de la Fédération des négociants-éleveurs de Grande Bourgogne explique : "Ce vote n’entérine pas une solution plutôt qu’une autre. On ne peut pas forcément tirer de conclusions. Mais le compte à rebours continue", note Pierre Gernelle.
Même s’il explique être dans l’incertitude et le flou, il rassure : "Nous continuerons à commercer ensemble. Tout le monde est conscient que l’économie va primer dans cette histoire. Nous sommes vigilants, mais pas trop inquiets".
La Grande-Bretagne, un client important
La Grande-Bretagne est un client important pour le secteur du vin en Bourgogne. En 2017, selon des chiffres du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB), la Grande-Bretagne représentait le deuxième marché en volume et en valeur pour les vins de Bourgogne. Déjà, dans un rapport diffusé à la fin de l’année 2018, l’organisme mettait en avant "l’incertitude" qui restait prégnante "dans l’attente de la validation" de l’accord sur le Brexit.
Au niveau national, la Grande-Bretagne est également importante pour la filière. C’est le deuxième client de la France viticole, avant 281 millions de bouteilles de vins et alcools expédiés en 2017.