Le circuit de Dijon-Prenois souffle ses 50 bougies cette années. Admiré des amateurs de sports mécaniques pour son côté atypique, avec son aspect vallonné et sa grande ligne droite, le circuit bourguignon a su se faire une place parmi les circuits automobiles de renom. Qui de mieux placé pour en parler qu'un pilote dijonnais ?
Bruno Mottez, 70 ans, est dijonnais et pilote de voitures de course. Son terrain de jeu de prédilection : le circuit de Dijon-Prenois. Ce circuit, il l'a vu naître. En 1972, il a 20 ans, le circuit est en construction et il assiste à ce qui deviendra un haut lieu de la course automobile française.
Ce circuit, tout le monde l'apprécie
Bruno Mottez
Ce circuit, Bruno Mottez le connait par cœur. Son premier tour de piste, c'est en 1976, lors du Championnat de France de Formule Renault. Lors d'une manche de ce championnat, il a l'honneur de côtoyer Alain Prost. Pilote amateur, il participe à de nombreuses courses sur le circuit dijonnais au volant de monoplaces, de GT ou de Berlines. Avaler des tours de pistes sur Dijon-Prenois reste toujours un plaisir. " Dijon-Prenois, c'est un circuit de belle ampleur, vallonné, au tracé atypique. Ce circuit, tout le monde l'apprécie ! Ici, on enchaîne les virages en appui à vitesse rapide, en toute sécurité... C'est vraiment du bonheur ! "
Décrocher un titre à Prenois, ça aurait été mon rêve !
Bruno Mottez
En 1983, Bruno Mottez est sur la ligne de départ d'une course sur laquelle il a toutes ses chances : la Coupe de l'Avenir. C'est une course de prototypes et sa voiture a tout pour permettre au Dijonnais de décrocher une victoire. Malheureusement pour lui, le sort en décide autrement. Un problème de courroie sur sa voiture le prive de podium et l'empêche de briller devant son public.
En 2018, il a fait le calcul : il aura participé à plus d'une trentaine de meeting sur le circuit de Dijon-Prenois. Sa meilleure performance : 2ème du trophée Formule Renault Classique en 2018 et 2020. Une belle fierté, malgré tout.
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Des atouts indéniables
Depuis sa création, le circuit bourguignon a été remanié et mis au niveau des meilleurs standards européens. En 1977, sa piste est allongée d'une parabolique. Le circuit atteint les 3,801 km, largement de quoi satisfaire les meilleurs pilotes, avec la ligne droite parmi les plus rapides de tous les circuits français, sur laquelle les voitures peuvent atteindre les 300 km/h. Aujourd'hui, le circuit souffle ses 50 bougies et les travaux sur la piste et sur les infrastructures réalisés ces dernières années lui ont permis de hisser au niveau des meilleurs standards européens en terme de course automobile.
Le circuit de Dijon-Prenois a connu une histoire fantastique
Yannick Morizot, président du circuit Dijon-Prenois
Pour son président, Yannick Morizot, Dijon-Prenois a une histoire fantastique. Le circuit a accueilli parmi les plus beaux grands prix de l'âge d'or de la Formule 1 avec, en point d'orgue, la fabuleuse bagarre entre René Arnoux et Gilles Villeneuve lors du Grand-Prix de France de 1979. Dijon-Prenois a aussi été le circuit sur lequel la Renault Turbo a remporté la première victoire de son histoire.
Pour Laurent Vallery-Masson, président de HVM Racing et organisateur de la Dijon Motors Cup, ce circuit est plein d'avantages : "C'est un circuit amusant sur lequel il y a eu tellement d'aventures !... Il est situé au carrefour de l'Europe et attire facilement les Allemands, les Suisses et les Belges, sans parler des Anglais, qui adorent la région !"
France 3 Bourgogne sera en direct du circuit de Dijon-Prenois ce mercredi 11 octobre, dans notre JT de 12H