Après l'accident de car qui a causé la mort d'une adolescente de 14 ans sur l'A6 à hauteur d'Éguilly (Côte-d'Or), une enquête est en cours pour tenter de comprendre les causes exactes du drame.

Après l'accident de car qui a causé la mort d'une adolescente de 14 ans, ce dimanche 3 mars, peu avant deux heures du matin sur l'A6 à hauteur d'Éguilly (Côte-d'Or), les parents sont venus chercher leurs enfants, regroupés au collège de Pouilly-en-Auxois à la suite du drame.

Le car transportait une cinquantaine de personnes, dont plus de quarante enfants à destination d'une colonie de vacances. Le chauffeur "pense qu'il s'est assoupi". Une enquête a été ouverte par le parquet afin de comprendre les circonstances exactes du drame. Une cellule d'urgence médico-psychologique sera accessible à partir de lundi à 14 heures à la mairie des Andelys (Eure) à destination de "toutes les personnes concernées par le drame", familles et proches compris, a précisé la préfecture de l'Eure.

Une adolescente de 14 ans morte et 12 blessés

Un autocar s'est retourné dimanche 3 mars à 1h40 du matin sur l'autoroute A6, aux environs d'Éguilly (Côte-d'Or). Une adolescente de 14 ans (NDLR : et non 15, comme cela a été annoncé initialement) est morte et 12 autres personnes ont été blessées, dont un adulte en urgence absolue. Son pronostic vital n'est toutefois pas engagé et il ne restait plus que 5 personnes hospitalisées au CHU de Dijon vers midi, selon la préfecture.

L'autocar transportait 51 personnes dont 41 enfants de 5 à 15 ans. Il se dirigeait vers une colonie de vacances au ski et avait quitté les Andelys, dans l'Eure, vers 17h ce samedi, en direction de Saint-Léger-les-Mélèzes (Hautes-Alpes), selon la gendarmerie.

Suite à l'accident, soixante-dix pompiers avec 40 engins et 25 gendarmes ont été mobilisés sur place, ainsi que les services de réanimation et l'association départementale de sécurité civile. Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux de Semur-en-Auxois et de Dijon. Le plan d'urgence "nombreuses victimes" a été activé par la préfecture.

Le chauffeur "pense s'être assoupi"

Les causes exactes sont encore inconnues. Le chauffeur "pense s'être assoupi", indique le parquet, qui a ouvert une enquête pour "homicide involontaire" et "blessures involontaires". Les tests d'alcoolémie et de stupéfiants étaient négatifs. Le parquet a confirmé que les tests d'alcoolémie et de stupéfiants étaient négatifs, et qu'il pleuvait au moment de l'accident.

La compagnie d'autocar Bernard Voyages Transports précise que "le conducteur du bus est un chauffeur expérimenté avec qui nous travaillons régulièrement depuis des années." Deux nuits d’hôtel avaient été réservées à proximité du point de départ du voyage "pour qu’il bénéficie d’un repos de 24h". Le bus, quant à lui, était "à jour de son contrôle technique qui a eu lieu en décembre 2023".

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Certains enfants "en état de choc"

"J'ai vu les enfants en état de choc autour d'une table, une jeune fille m'a particulièrement marquée, elle tremblait de la tête aux pieds avec le regard fixe, elle était ailleurs, sous le choc", a raconté le maire d'Éguilly Jean-Marie Faivret, la voix encore pleine d'émotion, avant d'adresser son soutien aux familles et aux proches des victimes.

Après l'accident, le ministre délégué chargé des Transports a aussi exprimé sur X "sa vive émotion face au terrible drame survenue sur la route cette nuit". "C'est une tragédie", a réagi Patrice Vergriete en présentant ses condoléances. La ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, a quant à elle adressé "toutes [s]es pensées à sa famille ainsi qu’aux blessés" sur le même réseau social.

Une cellule d'urgence médico-psychologique

"Mes enfants vont très bien, ils sont surtout fatigués, ils ont hâte de rentrer (...)", raconte un parent rencontré ce dimanche au collège de Pouilly-en-Auxois, où les passagers non blessés ont été accueillis. Mais il restera attentif :"Il faut observer comment ils se comporteront dans les jours qui viennent".

Comme lui, "une majorité des parents sont venus chercher leur enfant", a précisé ce dimanche midi sur franceinfo, Benoit Byrski, sous-préfet de Beaune. Toutes les personnes impliquées ont pu dialoguer avec des médecins et des psychologues". Selon le sous-préfet, "grande majorité d'enfants de 8 à 9 ans manifestent une certaine insouciance". En revanche, "c'est beaucoup plus dur pour les adolescents et les accompagnants pour qui c'est évidemment un événement terrible à vivre".

Une cellule a été mise en place par la sous-préfecture des Andelys, dans le département de l'Eure. Elle ouvrira lundi à partir de 14h à la mairie des Andelys. "Elle sera à la disposition des familles, des mineurs comme des adultes, ainsi que des proches de tous ceux qui sont concernés par ce drame", précise la préfecture dans un communiqué ce dimanche. "Un accueil et des consultations personnalisées seront proposés à chacun par des professionnels des structures hospitalières de l'Eure", assure cette même source.

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