Agriculture : la Bourgogne-Franche-Comté a perdu 6400 exploitations agricoles en 10 ans

Le recensement agricole s'est déroulé entre octobre 2020 et mai 2021, une opération que tous les états membres de l'UE réalisent tous les dix ans. La diminution du nombre d'exploitations agricoles se poursuit en Bourgogne-Franche-Comté.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Grâce à une nouvelle méthode de collecte de données par internet, 25 000 questionnaires ont été recueillis et seuls 3% des enquêtés n'ont pas pu être contactés ou ont refusé de répondre. 

De moins en moins d'exploitations en Bourgogne-Franche-Comté

Le recensement de 2020 fait apparaître un nombre de 23600 exploitations, soit une perte de 21,4% par rapport à 2010.
Lors du précédent recensement en 2010, la région Bourgogne-Franche-Comté comptait  30 068 exploitations agricoles.
Le recul se poursuit, lors de la décennie précédente, la région bénéficiait de 39304 exploitations en 2000.

Les exploitations s'agrandissent, la surface agricole se maintient

Alors qu'elles sont moins nombreuses, les exploitations s’agrandissent et valorisent désormais 103 ha en moyenne, contre 69 ha en France métropolitaine.

La région arrive ainsi au 3ème rang métropolitain pour la taille des exploitations derrière l’Ile de France et le Centre Val de Loire.
La surface agricole utilisée (SAU) se maintient autour de 2,4 millions d’hectares, soit 9 % de la SAU française.  En 10 ans les exploitations de la région ont gagné 22 ha ; il s’agit du même gain que lors de la décennie précédente.

Avec l’agrandissement des structures, seules les grandes exploitations (production brute standard supérieur à 250 000 €) gagnent des effectifs, + 4,8 % entre 2010 et 2020.
A l’opposé, les petites exploitations (moins de 100 000 € de PBS) représentent 42 % des exploitations et ont perdu un tiers de leurs effectifs en dix ans. Désormais, elles valorisent seulement 10 % de la SAU.
La part d’exploitations régionales en agriculture biologique (12 %) est proche de celle de la France. Cette part a triplé entre 2010 et 2020. 

La région se place au 8e rang des régions de France métropolitaine en terme de nombre d’exploitations.

Une prédominance pour les grandes cultures dans la région

Dans la région, comme dans l’ensemble du pays, les exploitations spécialisées dans les grandes cultures prédominent : leur effectif se maintient, avec une baisse de seulement une centaine d’exploitations avec près de 5 700 exploitations. Elles pèsent pour près de 24 % des exploitations régionales contre 29 % en France métropolitaine.

Les exploitations de bovins viande arrivent au 2ème rang avec près de 4 800 exploitations, avec une baisse de 1500 exploitations, soit 24 % de leurs effectifs entre 2010 et 2020.

Les exploitations spécialisées en viticulture et en bovins lait se situent respectivement au 3ème rang (3 900 exploitations) et 4ème rang (3 400) avec une baisse plus modérée du nombre d’exploitations, notamment en raison de résultats économiques plus positifs.

Moins de 5% de la population active travaille dans l'agriculture aujourd'hui

En 2020, le secteur de l'agriculture en Bourgogne-Franche-Comté assure un emploi permanent à 50 500 personnes, soit 4,6 % des personnes en emploi début 2020 contre 2,7 % en moyenne en France métropolitaine.
En comptant les emplois saisonniers, les exploitations agricoles utilisent 43 900 équivalents temps plein (ETP).


Bien que la main-d'œuvre soit en baisse, l’érosion de l’emploi évolue à un rythme légèrement plus faible en région (- 9 %) qu’au niveau national (- 11 %) entre 2010 et 2020.
Le volume de travail familial est toujours majoritaire, même si celui-ci est en recul de 6 % au profit des salariés permanents non familiaux. Ce développement du salariat accompagne l’agrandissement des exploitations.
La part de la main-d'œuvre saisonnière ou occasionnelle est stable (8 %); elle est davantage utilisée dans les exploitations spécialisées en viticulture et maraîchage, ce qui s’explique par la nature saisonnière de ces productions.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information