Passage crucial dans la vie scolaire des adolescents, le bac peut être une source de pression pour eux… comme pour leurs parents ! Voici quelques conseils pour vous éviter de rajouter au stress de vos enfants.
Et si le baccalauréat était au moins aussi stressant pour les parents des candidats que pour les lycéens eux-mêmes ? Études supérieures, accès à un avenir professionnel, stabilité financière… Beaucoup de portes peuvent s’ouvrir ou se fermer pour les lycéens après le bac. Autant d’angoisses potentielles pour certains parents.
Fabienne Cabrera Soriano, consultante en parentalité, nous explique comment ne pas greffer son stress de parent à celui de son ou ses enfants.
Faire confiance à son enfant
Vous avez l'impression que votre lycéen ne s'inquiète pas de son avenir, qu'il pense trop à faire la fête ou à voir ses amis, ou bien que son attitude face au bac est trop désinvolte ? Détrompez-vous !
Malgré un côté parfois "je m'en foutiste", les lycéens sont généralement bien conscients de l'importance de leur réussite. Ils sont les premiers concernés par l'obtention du diplôme, puisque c'est leur vie future qui est alors en jeu.
"Tout au long de l'année, les professeurs les encouragent à se donner les moyens de réussir", déclare Fabienne Cabrera Soriano. "La pression leur est déjà imposée par leur environnement scolaire, inutile d'en remettre une couche à la maison."
Ne pas imposer ses manières de faire
Il se peut que lors de votre scolarité, vous ayez vécu des expériences difficiles. Il est important de ne pas reporter sur vos enfants les possibles traumatismes que cette période de votre vie vous a infligés.
"On sait aujourd'hui que le stress est un facteur bloquant dans l'apprentissage", confie la consultante en parentalité. "Plus on va forcer l'enfant à faire quelque chose, plus il aura tendance à se rebeller."
Peut-être aidez-vous votre enfant à réviser pour ses épreuves. Dans ce cas, efforcez-vous de l'accompagner, et non de l'obliger. Vos manières de travailler vous conviennent, mais ce n'est pas nécessairement le cas pour votre adolescent. Beaucoup de formes d'apprentissage existent, le tout est de trouver celle qui fonctionne pour chacun.
Maître-mot : communiquer
L'année scolaire qui se termine a été un passage difficile pour les lycéens. Confinés pendant une partie de celle-ci, puis cours à distance... Ils n'ont pas forcément pu s'épanouir comme ils auraient dû dans cette dernière phase de leur enseignement secondaire.
Dans ce contexte, il est essentiel pour les parents et leurs enfants d'avoir une relation apaisée, d'autant qu'ils passent la majeure partie de leur temps dans le cadre familial. "L'environnement à la maison doit être agréable, les enfants doivent avoir l'impression d'être soutenus."
La coopération parent-enfant est nécessaire. En tant que parent, il faut savoir se mettre à l'écoute de son enfant, se préoccuper de son état mental et émotionnel et ne pas hésiter à lui demander s'il a besoin d'aide.
Lâcher du lest
Pour un jeune de 17 ou 18 ans, les contacts sociaux sont d'une importance capitale. "Après avoir passé beaucoup de temps sans voir d'amis ou pouvoir faire la fête, il est normal que ces adolescents aient besoin d'être en contact avec leurs pairs", précise Fabienne Cabrera Soriano.
Malgré l'importance que peut revêtir l'épreuve du bac, aussi bien pour vous que pour votre enfant, il faut accepter que les études ne font pas tout dans la vie. Chaque parent veut voir ses enfants réussir, mais cela ne signifie pas qu'il faut les étouffer !
Ne pas avoir peur de l'échec
"En France, on a toujours ce côté très élitiste de la réussite, qui passe par les matières dites "nobles" comme le français ou les maths", explique la consultante en parentalité. "Mais la réussite peut se faire dans beaucoup d'autres domaines."
Le système scolaire français ne permet en effet pas de détecter le potentiel de tous les élèves. Certains peuvent avoir un niveau considéré comme moyen ou mauvais, et pourtant exceller dans un domaine qui n'est pas une matière qu'ils suivent en cours.
Si votre adolescent n'est pas abonné aux 18, ce n'est pas la fin du monde. Les notes ne définissent ni l'intelligence ni la valeur d'une personne. Et n'oubliez pas, si votre enfant n'obtient pas son diplôme la première fois, l'important est qu'il soit suffisamment motivé pour réessayer l'année suivante !