Franche-Comté : à quelques jours du Bac et du Brevet, inquiétudes sur l'organisation des épreuves selon le syndicat SNES

À quelques jours des épreuves du Baccalauréat et du Brevet, le syndicat enseignant SNES alerte. Dans l'académie de Franche-Comté, les professeurs n'auraient pas reçu de modalités d'organisation claires. Le syndicat déplore en outre le manque de consignes si un candidat est atteint du Covid. 

À la veille du Bac et du Brevet, prévus à la mi-juin et à la fin du mois, il y a urgence d'après le SNES. Le syndicat de professeurs au collège et au lycée déplore, dans l'Académie de Franche-Comté, une absence de consignes. Selon la section locale du syndicat, les professeurs de l'académie ne sont pas informés des règles d'évaluation des épreuves, ou sur la conduite à tenir face à des candidats concernés par le covid. Pour le rectorat de l'académie de Franche-Comté, les affirmations du syndicat sont infondées. 

Le Brevet comme le Baccalauréat sont organisés dans le strict respect des gestes-barrière : port du masque obligatoire, gel hydroalcoolique avant d'entrer et de sortir des salles, limitation des brassages et mise en place de sens de circulation, aération et désinfection, en plus de l'isolement au moindre symptôme

Le rectorat d'Académie de Besançon

Doutes sur les épreuves et la santé

Pour Nathalie Faivre, représentante du SNES en Franche-Comté, la situation est inquiétante : "Les professeurs ne sont pas au courant des modalités d'organisation des épreuves, aussi bien pour le Bac que pour le Brevet. Des collègues d'autres académies ont déjà reçu ces consignes. Sans compter les lycées qui ne sont pas tous en demi-jauge : 3 lycées sur les 26 dans l'académie ne fonctionnent qu'en effectifs réduits". 

Dans le détail, seuls les lycées Belin à Vesoul (Haute-Saône), Victor Hugo à Besançon (Doubs) et Jean-Michel à Lons-le-Saunier (Jura) sont en demi-jauges, d'après le syndicat. "Dans les autres lycées, deux tiers des élèves sont présents : ils sont en présentiel pendant deux semaines, avant d'être à la maison la troisième semaine", expose la représentante du SNES en Franche-Comté.

Cette situation est variable entre les lycées, si bien que cela représente un risque sur la formation aux épreuves pour Nathalie Faivre : "Pour les terminales en particulier, la situation est inégale d'un lycée à l'autre. Ces inégalités de traitement font que la préparation au bac n'est pas la même partout, on n'est pas vraiment dans les critères d'une évaluation équitable et on n'est pas surs que la note qu'obtienne un élève lors des épreuves, reflète ses compétences sur l'année".

Pour la représentante, plus inquiétant encore : le personnel ne sait pas non plus quelles sont les modalités d'évaluation, notamment pour des épreuves comme le grand oral du Bac, ni comment sont organisées les épreuves de rattrapage, si un candidat "loupe ses épreuves terminales". Les candidats seraient défavorisés, et les professeurs redoutent une désorganisation, d'après le syndicat. "À une quinzaine de jours des épreuves, les professeurs n'ont pas reçu leurs convocations pour les épreuves", regrette Nathalie Faivre. 

Côté santé, le tableau est aussi sombre pour le SNES de Franche-Comté. "Dans notre académie, certains professeurs ne sont pas informés du protocole sanitaire, pour savoir que faire s'il y a des cas positifs parmi les candidats". D'après le syndicat, "si un élève est malade dans la semaine précédant l’examen, seront déclarés « cas contacts » et ne pourront pas passer les épreuves uniquement les élèves à risque". Sans compter l'absence d'un "auto-confinement" avant les épreuves, qui pourrait être une solution pour prévenir le risque sanitaire, selon le SNES de Franche-Comté. 

Constat infondé pour l'académie

Côté académie de Franche-Comté, on affirme que ces inquiétudes sont sans objet. "La conduite à tenir en cas de candidat positif au covid est connue depuis plusieurs semaines : si un candidat présente quelques symptômes évocateurs, il est immédiatement isolé comme d'habitude. Si élève est empêché pendant l'épreuve, il est placé automatiquement sur les épreuves de rattrapage", précise le rectorat d'Académie.

En ce qui concerne les épreuves, le rectorat ajoute que "Le Brevet comme le Baccalauréat sont organisés dans le strict respect des gestes-barrière : port du masque obligatoire, gel hydroalcoolique avant d'entrer et de sortir des salles, limitation des brassages et mise en place de sens de circulation, aération et désinfection, en plus de l'isolement au moindre symptôme".

Les professeurs n'auraient pas reçu leurs convocations en temps et en heure, selon le SNES. Là encore, le rectorat tient à préciser que "c'est usuel : en temps ordinaire, les convocations arrivent toujours une quinzaine de jours avant le début des épreuves". Côté modalités d'évaluation, les craintes du syndicat ne sont pas averées non plus, selon le rectorat : "Une première session de formation des jurys a eu lieu dans chaque établissement, compte tenu des règles sanitaires, entre fin mars et début mai, au niveau de l'académie. Une deuxième session de formation des jurys, cette fois au niveau départemental, doit se tenir dans les prochaines semaines". Les candidats ne sont pas défavorisés non plus, du point de vue du rectorat, d'autant qu'il insiste aussi sur le fait que leurs choix d'orientation après le bac sont conservés jusqu'au résultat final des épreuves. 

Les aménagements du Bac au niveau national sont aussi à prendre en compte. "Les épreuves de spécialité prévues normalement en mars ont été supprimées et remplacées par du contrôle continu. Il reste des épreuves terminales, mais le baccalauréat 2021 est évalué à 82% sur la base de ce contrôle continu. Les épreuves terminales maintenues, comme le grand oral, pour évaluer les élèves sur leurs spécialités, sont elles aussi aménagées : les professeurs précisent par écrit aux évaluateurs les points du programme non abordés", précise l'académie de Franche-Comté. 

Les résultats du Bac et du Brevet des collèges 2021 doivent être connus au début du mois de juillet. 

 

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