Le gouvernement a annoncé que les crédits accordés aux régions allaient diminuer de 450 millions d'euros en 2018. Cette décision a provoqué la colère des présidents de régions, à commencer par celle de Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté.
Ce qui nous fâche, c’est que les engagements ne sont pas tenus
"Qu’il faille faire des économie, faire attention à la dépense publique, c’est clair, net et partagé, mais ce qui nous fâche, c’est que les engagements ne sont pas tenus", déclare Marie-Guite Dufay. Conséquence : comme ses collègues présidents de régions, droite et gauche confondues, elle a décidé de suspendre le dialogue avec le Premier ministre.
"Nous allons avoir des charges supplémentaires concernant le développement économique, des charges qui étaient assurées jusqu’à présent par les départements et qui sont maintenant sont confiées aux régions. Nous avions donc demandé une compensation financière. Elle est de 450 millions pour toutes les régions, dont 20 millions pour la Bourgogne-Franche-Comté. Or, nous avons appris par hasard que ces 450 millions seraient ôtés des recettes que l’Etat va nous accorder l’an prochain.
Par ailleurs, le président de la République avait assuré qu’en 2018 il n’y aurait aucune baisse de dotation pour les collectivités, tant qu’on n’avait pas signé un pacte où on expliquait à l’Etat comment on allait organiser nos dépenses", précise la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, qui était l'invitée du 12-13 de France 3 Bourgogne vendredi 29 septembre 2017.
Il faut maintenir le dialogue avec la préfète de région
"Nous sommes extrêmement ébranlés de voir que la parole de l’Etat n’est pas tenue. Mais, quand je dis l’Etat, c’est l’Etat central, ce n’est pas l’Etat ici en région", ajoute Marie-Guite Dufay. "Il a été décidé de rompre tout dialogue avec l’Etat dans le cadre de la Conférence des territoires.
Mais, je souhaite que dans notre territoire le dialogue avec la préfète de région soit maintenu, parce que c’est un très bon dialogue. Les préfets connaissent nos soucis et nos préoccupations", conclut la patronne de la région Bourgogne-Franche-Comté.