C’est la plus forte mobilisation contre les injustices raciales. La mort de George Floyd aux Etats-Unis a provoqué un électrochoc un peu partout dans le monde. Et énormément sur les réseaux sociaux, devenus des lieux de la dénonciation comme de la mobilisation.
"Même depuis le Creusot, on sent les choses, on est pas entre quatre murs, il faut se mobiliser. Ce n'est pas normal qu'en 2020 on doive encore manifester contre le racisme". Etudiant en Staps au Creusot en Saône-et-Loire, Yann Pra a le ton posé mais déterminé. Avec son association étudiante et deux de ses camarades du campus, il a publié trois photos sobres.
L’AE STAPS Le Creusot dit NON au racisme.
— AE STAPS Le Creusot (@STAPS_LeCreusot) June 3, 2020
« Être non raciste n’est pas suffisant. Être antiraciste est un devoir. » #BlackLivesMattter #NoRacism pic.twitter.com/K8uOuqQ42K
Des clichés en noir et blanc, où les 3 étudiants portent une pancarte #Noracism. L'un des hashtags qui a fait le tour des réseaux depuis la mort de Georges Floyd, le 25 mai dernier à Minneapolis aux Etats-Unis, pendant une arrestation de police. "On a reçu plein de soutiens, de partages, des messages de félicitations de partout" poursuit Yann Pra. Il met en avant surtout leur citation : "être non raciste n'est pas suffisant. Etre antiraciste est un devoir".
Le mouvement "Black Lives Matter" (les vies des Noirs comptent) a été créé en juillet 2013 après l'acquittement du meurtrier de Trayvon Martin, un adolescent abattu après une altercation avec un vigile. Il est devenu un cri de ralliement qui s'est amplifié depuis quelques jours, avec les réseaux comme porte-voix.
De nombreux politiques de la région ont évidemment commenté ces évènements. Comme Boris Obama, ancien candidat France Insoumise en Côte-d'Or, qui manie l'ironie.
Est ce que je vais dire à Fabien Barthez que la calvitie n'existe pas moi ? Non.
— Dr. Boris Obama (@cescobam) June 4, 2020
Alors faites de même. Merci.#blacklifematters
La conseillère régionale (Génération.s) Elise Aebischer a écrit un long thread, analyse détaillée de ces évènements, se félicitant que la jeune génération s'empare de ce mouvement alors qu'on la disait dépolitisée.
1/C'est incroyable sur ce qu'il se passe en ce moment avec #BlackLivesMatter et comment une génération entière (que beaucoup pensait à tort dépolitisée) a pris le sujet à bras le corps. Nous vivons un moment historique. Nos influenceur·euse·s donnent une belle leçon d'engagement.
— Elise Aebischer (@EliseAebi) June 2, 2020
Des sportifs sont aussi montés au front en publiant leur émotion et leur colère sur les réseaux sociaux. Au premier rang évidemment, les basketteurs américains, à l'instar du pivot de la JDA Dijon, Richard Solomon qui a sobrement publié le hashtag #BlackLivesMatter comme post. Ou encore son coéquipier Abdoulaye Loum qui rappelle que "rien n'a changé en 42 ans".
— Richard Solomon (@richxsolo3) June 2, 2020
Et rien n’a changé en 42 ans ? https://t.co/U1XwnmmLJZ
— Abdoulaye Loum (@abdoulayeloum21) May 28, 2020
La handballeuse dijonnaise, Deborah Kpodar, a publié quelques poings levés de différentes couleurs, et une photo noire qui a fait le tour des réseaux le mardi 2 juin. Même tweet de soutien de la part du portier du DFCO, Alfred Gomis.
✊?✊?✊?✊?✊?#blackouttuesday #stopracism #blacklivesmatter #justiceforgeorgefloyd pic.twitter.com/DQsGE4u8zz
— Déborah Kpodar (@deborah_kpodar) June 2, 2020
Black Lives Matter ✊??#BlackOutTuesday #UnitedWeAre pic.twitter.com/2BUZIYeEze
— Alfred Gomis (@AlfredGom1s) June 2, 2020