La Chocolaterie de Bourgogne a dépassé ses espérances. En réalisant l'équivalent d'un an de chiffre d'affaire en à peine 3 mois, le chocolatier bourguignon envisage de relocaliser une partie de sa production sur son site historique courant 2023.
L'attachement des dijonnais et plus largement des Bourguignons à la chocolaterie de Bourgogne ne fait plus aucun doute. A l'occasion des fêtes de fin d'année, les clients ont été nombreux à acheter les célèbres escargots au praliné qui ont fait la renommée de la Chocolaterie de Bourgogne.
Le 22 septembre dernier, lors de la réouverture de la boutique du site historique de production de la Chocolaterie des Ducs de Bourgogne, les clients étaient déjà nombreux à venir retrouver leurs traditionnels chocolats. 3 mois plus tard, à l'issue d'une phase test qui s'annonçait cruciale, son président et unique actionnaire se félicite du travail accompli.
En 3 mois, nous avons réalisé l'équivalent du chiffre d'affaire de 2019, notre meilleure année, c'est bien plus que ce que nous espérions !...
René Loquet, directeur de la Chocolaterie des Ducs de Bourgogne
"L'entreprise sort à peine de la période des fêtes, mais déjà - avant même le travail d'inventaire - nous savons que le "business model" de notre entreprise est profitable", s'enthousiasme René Loquet.
"Cette période faste, pendant laquelle les 11 salariés de la Chocolaterie de Bourgogne ont donné le meilleurs d'eux-mêmes, nous a permis de confirmer le sentiment qu'on avait de l'attachement des Bourguignons et des Dijonnais à un produit, à un lieu, à un site historique. Nos équipes ont réussi à recréer ce lien et à retrouver un savoir-faire tombé aux oubliettes pendant 1 an1/2 ", poursuit-il.
"C'est maintenant que tout commence !" - René Loquet
Après cette phase test réussie, l'aventure industrielle arrivera dans les prochains mois, nous explique René Loquet.
"Nous allons en 2023 entrer dans une phase de fabrication semi-artisanale. Nous allons installer dans l'ancien bâtiment de recherche et développement de Nestlé une nouvelle unité de production semi-artisanale, bien plus flexible et bien moins énergivore qu'autrefois. On y installera aussi notre boutique, des salles de réunion et nos bureaux. Il s'agira dans un premier temps de produire des chocolats pour le marché local, celui autour de Dijon. Les gens qui viendront pourront même nous voir fabriquer nos produits derrière des baies vitrées. On aura aussi un laboratoire d'innovations pour nous permettre d'accompagner les nouvelles tendances et de développer de nouvelles solutions", nous détaille-t-il. Cette première étape devrait aboutir au plus tôt en septembre 2023 sur une superficie de 1 300 m2 et ce avec les 11 salariés présents à l'heure actuelle.
Une seconde phase pour un process industriel destiné à l'export
Les ambitions du président de la Chocolaterie des Ducs de Bourgogne vont au-delà d'une simple production à l'échelon local et régional. Après la phase semi-artisanale, l'entreprise souhaite étendre sa chaîne de production à un autre bâtiment qu'il faudra rénover. Sur les 3 000 m2 qui seront utilisés l'entreprise entend ramener 100% de sa fabrication de bonbons fourrés à Dijon (famille à laquelle appartient le fameux escargot au praliné). L'entreprise, qui vise le marché d'export à horizon 2024-2025, envisage d'augmenter sa masse salariale à une quarantaine d'emplois. Ils seront répartis pour moitié à la partie commerciale et fonctions transverses (comme les ressources humaines) et pour autre moitié à la logistique et à la production.
"On ne lâchera rien sur la qualité"- René Loquet
La Chocolaterie de Bourgogne, connue pour son célèbre escargot praliné emballé dans une fine feuille d'aluminium, souhaite définitivement se positionner sur la "voie du milieu", entre artisanat et production industrielle, nous confie René Loquet. "Nous souhaitons proposer à nos clients de produits de qualité à des prix acceptables et abordables. Notre positionnement doit être un mix entre le très haut de gamme et l'industrie de volume." Et d'ajouter "Chez les grands chocolatiers, l'escargot praliné s'achète jusqu'à 120 euros le kilo, alors que chez nous, pour une qualité quasi similaire, on les trouve à partir de 21 euros le kilo en vrac". La chocolaterie de Bourgogne envisage d'ailleurs de développer de petites inclusions dans ses escargots pour tenter de grignoter des parts de marché aux chocolatiers positionnés sur le haut de gamme. Affaire à suivre.