Côte-d'Or : les conséquences de la sécheresse pour les éleveurs

La sécheresse et la canicule ont fortement impacté les exploitations agricoles. Chaleur et manque d'eau ont jauni les prairies privant le bétail de nourriture et les agriculteurs ont dû se servir dans leurs réserves en fourrage. Des stocks déjà bas, toujours à cause de la météo.

Dans les champs cette année, les bottes de paille se font plus rares. La faute à la canicule et à la sécheresse qui ont empêché le remplissage des stocks. Pour Michel Boulmier, éleveur à Clomot, les conséquences sont lourdes : "La paille fait litière aux animaux. Il en faut deux tonnes par jour sur la ferme en pleine période d'hiver sauf que l'on va clairement manquer cette année et en mars, nous n'aurons plus de paille". Le stock de foin sera également bien entamé car il faut déjà nourrir les animaux. "En ce moment les bêtes maigrissent à vue d'oeil. Dans les prairie, il n'y a plus d'herbe", renchérit-il. En conséquences, certaines bêtes ont dû être rentrées plus tôt que d'habitude. Les génisses par exemple réclament un menu particulier. "C'est un mélange de céréales et d'herbe que nous leur distribuons, cela engendre un surcoût à hauteur de 2 euros par génisses et par jour", précise Dominique Boulmier.

 

Un plan d'aide

La Fédération Régionale des Syndicats d'Exploitants Agricoles a demandé un plan d'aide digne de ce nom pour répondre aux préoccupations des agriculteurs. Sans oublier une nécessaire adaptation aux changements climatiques. L'ensemble de la région a connu cet été un déficit pluviométrique de 10 et 50 % et des températures moyennes deux à trois degrés supérieures à la normale. Dans un communiqué de presse daté du 4 septembre 2018, la préfecture de Bourgogne-Franche-Comté a précisé les différentes mesures envisagées par la Commission européenne :
 

• L'augmentation des taux des avances pour les aides PAC 2018 versées mi-octobre afin de soutenir la trésorerie des exploitations agricoles
• La possibilité de faire pâturer ou faucher des surfaces en jachères 

 

Les éleveurs sont contraints de puiser dans leurs réserves de fourrages pour nourrir leurs bêtes après l'épisode de canicule qui a frappé le département. Un sujet d'Emmanuel Pinsonneaux, Romain Liboz et Rachel Nectoux.