La période de fêtes n'est pas forcément synonyme de retrouvailles, lorsqu'on est positif au Covid. C'est le cas pour quelques bourguignons contraints de passer Noël en isolement. Témoignages.
La 5ème vague du Covid-19 touche la France, et de nouvelles contaminations au variant Omicon se déclarent pendant les vacances de fin d'année. Selon l'Agence Régionale de Santé (ARS), le taux de suspicion de la présence du variant a bondi à près de 20% des tests positifs en une semaine.
"J'ai une chambre assez grande, je ne suis pas trop serré !"
Arthur est étudiant, il est revenu sur Gueugnon (Saône-et-Loire) chez ses parents pour les vacances. Il est positif au Covid depuis le lundi 20 décembre : "je suis isolé dans ma chambre, isolé pour Noël. D'ici début de semaine prochaine, ça serait bon"
Arthur prend son isolement avec philosophie : "maintenant, ça va, avec les ordinateurs, le smartphone, tout ce qui est sur Netflix, Youtube, je peux communiquer avec mes amis assez facilement avec les réseaux. J'ai encore une chambre assez grande, ça va, je ne suis pas trop serré, je ne me plains pas"
Arthur regrette que les retrouvailles familiales n'aient pas eu lieu : "tout le monde a pu fêter Noël sauf moi !"
L'étudiant de Saône-et-Loire ne sait pas exactement comment il a pu se faire contaminer : "c'était ma semaine d'examens avant les vacances, je n'ai pas eu de chance, je n'ai pas vu grand monde. Je ne suis pas sorti de la semaine !"
Seule éclaircie à l'horizon, le réveillon du 31 : "je vais me faire tester le 31 décembre, et si je suis négatif, on va faire un truc avec des amis, de toute façon, on ne sera pas nombreux !"
"Il manque l'entrain et le fun !"
Fabienne, mère de famille résidant à Nolay (Côte-d'Or) avait prévu de réveillonner le 24 en famille et le lendemain avec sa belle-famille. Positive au Covid-19 depuis le début de semaine, elle vit isolée du reste de sa famille, en évitant au maximum les interactions : "tout a été annulé, et puis mon fils de 14 ans vient de faire un autotest qui est positif aussi ! "
En pratique, Fabienne compose avec l'espace dont elle dispose : "on a une grande maison, on a de la chance. J'ai été dans le salon toute seule, portes fermées et tout le monde ailleurs. Pour le repas, on a une grande table, eux d'un côté, moi de l'autre. Il y avait du gel hydro alcoolique pour la salle de bains, la cuisine, et je dors toute seule dans une chambre."
Au niveau de l'ambiance, c'est peut-être là que Fabienne a le plus de difficultés : "on le vit super-mal, on est des gens de famille, d'amis et de vie sociale. Nous retrouver à 5,avec les 3 ados sur leurs écrans, on n'a rien envie de faire. On est dégoûtés de la vie ! Hier, nous sommes tout de même allés nous promener avec nos chevaux. Il ne fait pas super beau et la télé ça va bien deux minutes !"
La période de vacances est généralement propice aux activités plus familiales, mais pour Fabienne, le coeur n'y est pas : "j'aurai bien des albums photos à faire sur internet, mais j'ai pas envie ! Cuisiner, j'ai ni goût ni odorat, en fait ça ne me dit rien non plus. Je ne suis pas spécialement fatiguée. Le soir, quand j'ai désinfecté les télécommandes et aéré, je libère le salon et je monte dans ma chambre. En fait, on fait des tours de garde dans les pièces !"
Un Noël 2021 gâché pour Fabienne et sa famille, le Covid n'était pas prévu dans les plans : "les cadeaux ont été ouverts ce matin, mais sans entrain en fait. Il manque l'entrain et le fun. Il faut se dire que ça pourrait être pire et on pourrait être à l'hôpital ! Je culpabilise d'avoir foutu en l'air les plans de pas mal de monde, j'y suis pour rien, ça met même les miens en péril."