Les professionnels des travaux publics avaient prévu d'organiser des barrages filtrants mercredi 21 novembre 2018 à propos du gazole non routier. Pour "rester visibles et lisibles", ils ont décidé de reporter leur action. Ils ne veulent pas être confondus avec la mobilisation des gilets jaunes.
Depuis plusieurs semaines, les professionnels des travaux publics multiplient les actions concernant le gazole non routier. Le gouvernement a prévu de modifier la fiscalité de ce carburant utilisé par les engins de chantier. Précisément, le taux réduit de taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) dont les entreprises bénéficiaient va être supprimé.
Les professionnels avaient décidé d'organiser des barrages filtrants sur huit sites de Bourgogne-Franche-Comté le 21 novembre 2018 de 7h à 9h pour protester contre cette mesure. Mais face à la mobilisation des gilets jaunes qui se poursuit, avec des revendications différentes, ils ont décidé de reporter leur mouvement à une date ultérieure.
"Il a été décidé de reporter notre opération ultérieurement pour préserver notre message et rester 'visibles et lisibles'", précise la Fédération régionale des travaux publics de Bourgogne-Franche-Comté dans un communiqué diffusé ce lundi 19 novembre. Une conférence de presse sera donnée mercredi 21 novembre à 9h à Dijon pour indiquer la suite donnée à la mobilisation.
La suppression du taux réduit de TICPE va engendrer, selon la Fédération des travaux publics de Bourgogne Franche-Comté, une augmentation d'impôts de près de 700 millions d'euros pour la seule filière des travaux publics.
Plus tôt dans la journée, ce lundi 19 novembre, les routiers avaient annoncé qu'ils n'allaient pas s'associer à l'action des gilets jaunes. "Les organisations professionnelles entendent rappeler que les entreprises de transport ont pris leurs responsabilités en ne se joignant pas au mouvement" des gilets jaunes, a indiqué dans un communiqué la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), première organisation du secteur.
"En effet, même si celles-ci comprennent les motivations des manifestants, leur situation économique tendue ne leur permet pas de perdre des journées de travail", a-t-elle expliqué.