L'ancien chef de l'Etat est décédé mecredi 2 décembre. En Bourgogne, les hommages sont quasi-unanime, notamment dans l'Yonne, fief de l'un de ses principaux alliés, Jean-Pierre Soisson. Aujourd'hui, les politiques retiennent l'"Européen convaincu" et ses "réformes sociétales".
Cest d'abord de la droite que viennent les premiers hommages. "Adieu au président Valéry Giscard d’Estaing, qui a servi la France avec l’intelligence et l’élégance d’un grand amoureux de la liberté" salue le député LR de l'Yonne Guillaume Larrivé. Il commente une dernière rencontre qu'il a eu avec "le président de jours heureux de notre enfance" il y 2 ans : "sa conversation était éblouissante ; il invitait à regarder haut. Je l'admirais."
Pour ma génération, #VGE avait été le président des jours heureux de notre enfance et il était, depuis lors, comme en exil intérieur. Voilà deux ans, j’ai eu la chance d'être reçu par le Président ; sa conversation était éblouissante ; il invitait à regarder haut. Je l'admirais. pic.twitter.com/7ewFl6ehIQ
— ?? Guillaume Larrivé (@GLarrive) December 2, 2020
"Il a rejoint ses monts d’Auvergne" ajoute de son coté le sénateur LR de Côte d'Or Alain Houpert qui met en avant le vote du droit à l'avortement pour toutes les femmes. "Souvenons-nous toujours que c’est grâce à lui que Simone Veil a écrit une page de l’histoire des femmes. L’Assemblée nationale était alors un haut lieu de résistance. Adieu Monsieur le Président."
Au centre droit, la sénatrice de l'Yonne, Dominique Vérien (UDI) évoque sa "tristesse à l’annonce du décès de Valery Giscard d'Estaing". Elle poursuit : "Que de réformes. Que d’avancées... merci Monsieur. Vous méritez votre titre d’Immortel." En 2004, l'homme politique avait été admis à l'académie française.
En Saône-et-Loire, l'ancien député (UDF) et maire de Charnay-les-Mâcon, Gérard Voisin décrit "Un grand Président. Un réformateur qui m'a fait aimer la politique".
Jean Baptiste Lemoyne salue l'homme "à l’origine de son engagement" politique
Le ministre délégué au tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne témoigne, lui, de son "respect" pour celui qui l'a encouragé à se lancer en politique. "Adieu Monsieur le Président. Le changement avec et pour la jeunesse. Une société de progrès. Une France audacieuse. Une Europe qui s’affirme. Ce furent vos combats. Ils furent à l’origine de mon engagement au sein du Parti Républicain. Pour vous, nous continuerons."Adieu Monsieur le Président.
— Jean-Baptiste Lemoyne (@JBLemoyne) December 2, 2020
Le changement avec et pour la jeunesse. Une société de progrès. Une France audacieuse. Une Europe qui s’affirme. Ce furent vos combats. Ils furent à l’origine de mon engagement au sein du Parti Républicain. Pour vous, nous continuerons. Respect. #VGE pic.twitter.com/kRP0gkeCAN
Du coté de la majorité "En Marche", plusieurs élus revendiquent également une forme d'héritage giscardien. "Nous n'oublierons pas cet ancien président, européen convaincu et porteur de nombreux projets progressistes" affirme par exemple le député LREM de Saône-et-Loire, Benjamin Dirx. Son homologue de la Nièvre, Perrine Goulet, retient de son coté les réformes sociétales de l'ancien président. "Abaissement de la majorité civile et électorale de 21 à 18 ans, dépénalisation de l'avortement avec la loi Veil, divorce par consentement mutuel, fin de la tutelle de la télévision publique (...). La France perd ce soir Valéry Giscard d'Estaing, le président qui sut accompagner le pays dans les changements qu’il connaissait alors."
Hommage quasi unanime
En dehors de ceux qui revendiquent un héritage politique relativement direct, Julien Odoul, pour le Rassemblement national retient moins les réformes que la longévité et la sortie de l'Elysée de Valéry Giscard D'Estaing. "Il était notre ancien chef de l’Etat depuis près de 40 ans. Sa longévité était devenue presque rassurante. Entré à pied à l’Elysée, il en sortira avec panache. AU REVOIR Monsieur le Président !" ajoute l'élu de l'Yonne, tout en regrettant, dans le domaine de l'immigration l'ouverture du regroupement familial.A gauche, les réaction se font plus rares. Le maire de Dijon, François Rebsamen (PS) rend hommage à "un garnd serviteur de l'Etat". Il souligne "sa profonde conviction européenne" et "une certaine modernisation de la vie politique" et cite l'abaissement du droit de vote à 18 ans et la création du premier secrétariat d'Etat à la condition féminine.