Mort de Valéry Giscard d’Estaing : "Européen convaincu", "auteur de grandes réformes", les hommages en Franche-Comté

L'ancien président Valéry Giscard d'Estaing est décédé mercredi 2 décembre à 94 ans "des suites du Covid" .L'homme de droite fut président de la République de 1974 à 1981 où il cède le fauteuil à François Mitterrand. Les réactions politiques en Franche-Comté sont nombreuses. 

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Jean-Marie Sermier, député LR du Jura

Nous garderons le souvenir d’un Président visionnaire, qui a modernisé notre pays. Homme brillant, d’une agilité intellectuelle vertigineuse, il devint à 29 ans le directeur adjoint du cabinet d’Egar Faure, alors Président du Conseil.
Parfait connaisseur des finances publiques, présentant sans note le budget de l’Etat à la tribune de l’Assemblée Nationale, il fut Ministre des Finances sous Georges Pompidou, puis dû, en tant que Président, affronter le premier choc pétrolier.
Sa présidence a été marquée par des réformes sociétales importantes, comme l’abaissement de la majorité à 18 ans.
C’est son engagement européen qui marquera durablement l’histoire. Négociateur infatigable pour unir les peuples issus d’une même civilisation, il avait réussi, avec d’autres dirigeants tel Helmut Schmidt, à créer une union susceptible de rivaliser un jour avec les deux puissances fortes du moment, les États-Unis d’Amérique et l’Union Soviétique. L’Europe d’alors, économique et politique, apportait de l'espoir à toute une génération !

Fanette Charvier, députée LREM du Doubs

Avec la disparition de Valéry Giscard d'Estaing part un pan de notre histoire, marqué par l'entrée de la France dans le modernisme et un certain nombre d'avancées sociétales, en particulier pour les femmes. Nous perdons également un européen convaincu. 

Cédric Perrin, sénateur LR du Territoire de Belfort

La France perd un de ses grands serviteurs. Il fut l'auteur de grandes reformes et modernisa considérablement la France.
Avec les yeux de 2020, de telles affirmations peuvent paraître étranges à la jeune génération, mais l'IVG, la majorité à 18 ans, le divorce par consentement mutuel, la fin de la tutelle d'Etat sur la télévision publique, le renforcement des lien entre les nations européennes ... et de nombreuses réformes modernes qui aujourd'hui encore, marquent notre pays. C'est une page qui se tourne pour notre pays.

Nicolas Bodin, conseiller municipal à Besançon

Curieux destin de ce très jeune président qui n’aura fait qu’un seul septennat et ne s’en sera jamais complètement remis. Souvenons-nous de la loi Veil, la majorité à 18 ans, la constitution européenne ...

Christophe Grudler, député européen

Un Européen convaincu et un vrai homme d’État avec qui j’ai pu échanger plusieurs fois, notamment à Strasbourg, siège du Parlement auquel il était si attaché.

Ian Boucard, député LR du Territoire de Belfort

Julien Odoul, président du groupe RN au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté

Le jeune élu, dont l'engagement politique s'est d'abord fait au Parti socialiste puis au Nouveau centre et en 2012 à l'UDI (Union des démocrates et indépendants) était invité de la matinale sur CNews. Il n'a pas eu de terme élogieux pour l'ancien président de la République mais a fustigé "sa dimension européiste", "sa soumission à l'Allemagne" et "le regroupement familial" mis en place sous son mandat.
 

Annie Genevard, députée LR du Doubs


Pour l'élue du Haut-Doubs, Valery Giscard D'Estaing restera "comme un jeune président qui a su moderniser et réformer le pays, en faisant confiance aux Français. Je pense à sa famille et à ses proches pour lesquels cette perte est immense", précise Annie Genevard.

Florian Bouquet, président LR du département du Territoire de Belfort

Pour l'éu du Territoire, "C'est une page de la Vème République qui se tourne."
 


Pierre Moscovici, socialiste, premier Président de la Cour des Comptes

L'ancien député du Doubs salue "une grande figure politique, jadis combattue."

Damien Meslot, maire LR de Belfort


Pour le maire de Belfort, Valéry Giscard D'Estaing "restera le Président qui a mené de grandes réformes de société jamais remises en cause depuis et un Président de la République qui a su réformer la France sans jamais mettre les Français dans la rue". Damien Meslot ajoute dans un communiqué que Valéry Giscard D'Estaing "affiche une longévité politique record, preuve de la sincérité de son engagement auprès des Français et d'une époque où la politique était le sacrifice de toute une vie avec ses haus et ses bas".
 

Alain Chrétien, Maire Agir-la droite constructive de Vesoul


Pour le maire de Vesoul, Valéry Giscard d'Estaing "incarnait le progrès pour les droits des femmes et de la jeunesse".
 

Michel Zumkeller, député UDI du Territoire de Belfort


Le Terrifortain décrit "Valéry Giscard d’Estaing comme l’incarnation de la modernité et d’une France qui avance, malgré le choc pétrolier, une France industrielle (TGV, programme nucléaire, etc.), mais aussi une France progressiste (Loi Veil, droit de vote à 18 ans, etc.).
Il rappelle aussi que "C’est lui qui a créé le premier secrétariat d'Etat à la condition féminine."
 


Jean-François Humbert, ancien sénateur et président UDF du Conseil régional de Franche-Comté


Giscardien convaincu depuis les années 1970, Jean-François Humbert est sans doute l'homme politique comtois qui aura le plus admiré et soutenu Valéry Giscard d'Estaing durant sa carrière. Bisontin de toujours, c'est néanmoins depuis la région Centre dans sa belle-famille, que l'ancien élu se remémore ses plus grands souvenirs avec l'ex président de la République.

"J'avais eu l'occasion de l'inviter à Besançon dans la campagne des municipales de 1983 pour soutenir le candidat (UDF-RPR) Michel Bittard, raconte Jean-François Humbert. Mon ami et élu parisien Roger Chinaud m'avait encouragé à le faire, me disant "que VGE avait envie de refaire du terrain". Cette visite a assez mal commencé, comme un gag, car quand nous nous sommes rendus chez le candidat Michel Bittard, quai Vieil-Picard, on n'a trouvé personne, sa femme étant sortie faire des courses...Nous avons donc remonté la Grande Rue, où une foule hostile a commencé à se former. Giscard a voulu rentrer dans un magasin, mais son service de protection l'en a dissuadé, arguant qu'il ne pourrait jamais en ressortir. Alors nous avons remonté bien vite la rue de la République et finalement nous sommes rendus au restaurant du Casino où une réunion publique était organisée. Et là le public était plus acquis à notre cause, alors la visite s'est bien terminée. Ca n'a pas été simple, mais on va dire que Valéry Giscard d'Estaing savait s'adapter !"

Par la suite, les deux hommes politiques ne se voient que de loin en loin, même lorsqu'ils sont tous deux à la tête d'un conseil régional, Giscard ayant d'autres centres d'intérêt et implications plus européens.

"Nous nous sommes revus aussi une fois au Sénat, après les élections régionales de 1998. J'avais un moment démissionné car je refusais d'être élu avec les voix du Front National, explique Jean-François Humbert. Il m'a un peu tancé, me disant "on ne démissionne pas, on ne fait pas ça !"

Pour l'UDF Jean-François Humbert, comme, dit-il, d'autres giscardiens de sa génération, Jean-Pierre Raffarin ou Dominique Bussereau, il y a toujours eu ce sentiment d'avoir affaire à "un grand homme, par son talent, comme son intelligence". "C'était un réformateur de fonds. Et puis, son engagement pour l'Europe a toujours été entier, renchérit l'ancien sénateur du Doubs. Dommage que les Français n'aient pas compris en 2004 son projet de Constitution européenne et qu'ils l'aient refusé par référendum..."

Quant aux héritiers de l'ancien chef de l'Etat ou de sa pensée, Jean-François Humbert n'en voit pas aujourd'hui. "Jean-Pierre Raffarin était celui qui avait la plus grande expérience, et la plus proche de celle de Giscard, dit-il. Mais aujourd'hui je ne vois personne pouvant réellement s'en revendiquer. Même si je ne doute pas qu'Emmanuel Macron dira ce jeudi soir à la télé tout le bien qu'il en pense et tout ce qu'il lui doit....(rire)"

Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre, sénateur et maire de Belfort


Le fondateur du MRC s'est exprimé tard ce jeudi et brièvement sur la disparition de Valéry Giscard d'Estaing, se contentant de souligner "la belle intelligence" de l'ancien président de la République.
 
 
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