Prélèvement à la source : les syndicats dénoncent une privatisation de la collecte de l'impôt

Très attendue par les uns et redoutée par les autres, la réforme du prélèvement des impôts à la source entrera en vigueur le 1er janvier 2019. Les syndicats des finances publiques appellent à la mobilisation contre une "privatisation de la collecte de l'impôt". 

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Qu’est-ce que le prélèvement à la source ?

La réforme du prélèvement à la source est sur les rails. Concrètement, cela consiste à collecter l'impôt directement sur les salaires ou les pensions, et non plus un an après leur versement, comme c'est le cas actuellement en France.

Ce qui est vu comme une révolution dans l’Hexagone est déjà appliqué dans la quasi-totalité des pays occidentaux. Ce mode de collecte permet d'ajuster automatiquement le niveau d'imposition aux variations de revenus : cela évite ainsi les problèmes en cas de changement de situation (licenciement, retraite...).

Les contribuables français pourront prendre connaissance du taux auquel ils seront prélevés dès avril-mai, via leur déclaration de revenus 2017.




Pourquoi les syndicats des finances publiques sont-ils inquiets ?

Ce sont les employeurs qui seront chargés de collecter cet impôt pour le compte du fisc, ce qui suscite la grogne des entreprises.

Les syndicats de la Direction générale des finances publiques (DGFIP) sont eux aussi en colère. "La DGFIP a subi depuis 2002 près de 38 000 suppressions de postes et il est prévu encore d'en supprimer entre 18 000 et 20 000 sur les quatre prochaines années", craignent les syndicats.

"Aujourd'hui il faut qu'on se mobilise pour changer ce qui se passe à la DGFIP", sans quoi les agents risquent de travailler dans des conditions de plus en plus difficiles et les usagers ne retrouveront pas "la qualité du service public auquel ils ont le droit ", estime Olivier Vadebout, secrétaire général de la CGT Finances publiques.

Le prélèvement à la source "n'est ni plus ni moins qu'une privatisation de la collecte de l'impôt", déclare Hélène Fauvel, secrétaire générale de Force Ouvrière DGFIP. Par ailleurs, cela ne sera "pas une simplification pour le contribuable", assure-t-elle.




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