Retraites : Gueugnon, Dijon... Les blocages d'usines se multiplient en Bourgogne

Au lendemain du rejet de la motion de censure contre le gouvernement, la mobilisation contre la réforme des retraites monte d'un cran. À Gueugnon, en Saône-et-Loire, une vingtaine de salariés bloquent l'accès de l'usine APERAM aux camions. L'usine d'incinération de Dijon bloquée elle aussi en matinée.

Depuis 4h du matin, une vingtaine de salariés bloquent l'accès de l'aciérie APERAM. La mobilisation ne faiblit pas malgré l'échec du vote de la motion de censure du gouvernement ce lundi 20 mars 2023. Entre des barricades et les feus de palettes, on aperçoit la banderole "64 ans, c'est non ! Usine bloquée".

Un mouvement de colère qui a débuté le 19 janvier 2023, début de la réforme des retraites. Un appel à la grève de 2h par poste à l'appel de la CGT. Mais le blocage est mis en place depuis ce matin. "Le but c'est de taper directement dans le porte-monnaie. On veut dire stop au gouvernement qui méprise la démocratie, qui est passé en force avec le 49.3", explique Maxence Jouhandeaud, secrétaire général de la CGT. Pour lui, le gouvernement est loin de la réalité du travail. "Dans notre entreprise, on a des salariés qui ont fait 30 ou 40 ans de travail en posté en 3x8. On sait qu'ils perdent plus de sept ans d'espérance de vie." Pour lui, à partir de 60 ans, les conditions de travail ne permettent plus de poursuivre leur activité. 

  

L'appel au blocage de l'usine APERAM est pour une durée illimitée.

L'usine d'incinération de Dijon à l'arrêt ce matin

Ailleurs en Bourgogne-Franche-Comté, d'autres appels au blocage ont été lancés. Ce matin près de Dole, des camions et des trains de fret ont été bloqués par des manifestants.

Du côté de la Côte-d'Or, ce matin, vers 7h, une centaine de militants CGT ont bloqué l'accès de l'usine d'incinération de Dijon jusqu'à ce qu'ils soient délogés, dans le calme, par des CRS en milieu de matinée. Les camions de collecte des déchets ont été empêchés de décharger mais le site est resté accessible pour les travailleurs.

C'est la réponse des salariés au gouvernement pour Frédéric Pissot, secrétaire départemental de la CGT. Une forme d'action qui n'est qu'un début : "On ne lâchera rien, cette réforme est injuste. L'opinion publique est contre cette réforme." Pour mobiliser le plus grand nombre à la manifestation du jeudi 23 mars, la CGT veut multiplier ces opérations coups de poing.

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