En Saône-et-Loire, les sangliers font des dégâts. Pour limiter leur prolifération et leur impact sur l'activité agricole ou chez les particuliers, la préfecture a choisi d'optimiser l'exercice de la chasse.
La préfecture de Saône-et-Loire veut limiter la population de sangliers sur le territoire. La chasse au gibier est facilitée.
Un arrêté publié le 28 août 2018 autorise maintenant la chasse tous les jours et en tout lieu sur les communes d'Antully, Autun, Auxy, Broye, Curgy, Marmagne, Mesvres et Saint-Symphorien-de-Marmagne, y compris dans les massifs forestiers.
Une mesure en vigueur jusqu'au 15 septembre 2018 inclus.
Des dizaines de millions de dommages
Le sanglier fait des ravages à la fois dans les cultures agricoles et chez les particuliers. Un fléau qui se chiffre désormais en dizaines de millions d'euros de dommages. L'animal représente aussi une menace pour la sécurité publique. D'autant que sa population ne cesse d'augmenter et à une cadence folle.
En 45 ans, le nombre de sangliers a été multiplié par 19. Pourtant les chasseurs en ont tué 750 000 en 2017, soit 8 fois plus qu'il y a trente ans.
Une explosion démographique spectaculaire
La hausse du nombre de sangliers est la conséquence de plusieurs facteurs.
L'animal se reproduit rapidement, à hauteur d'une portée par an, exceptionnellement deux, de 5 marcassins en moyenne par laie.
Ce gibier n'a pas de prédateur hormis le loup dans certaines régions et l'homme.
Enfin, les températures plus douces l'hiver limitent sa sélection naturelle.
La prolifération de ces animaux crée une tension grandissante entre les chasseurs et les agriculteurs : le gouvernement a donc annoncé la création d'un comité de lutte contre les dégâts causés par le gibier et notamment par les sangliers.