Le gouvernement a annoncé la création d'un comité de lutte contre les dégâts causés par le gibier et notamment par les sangliers. Ce comité sera installé le jeudi 6 septembre 2018.
Il y a quelques jours, la présidente de la FNSEA (principal syndicat agricole) avait poussé un cri d'alarme contre la prolifération de sangliers dans les champs.
Elle demande aux chasseurs de mieux réguler ce gibier qui cause d’énormes dégâts.
Les critiques de Christiane Lambert ont été entendues… par le gouvernement.
"Aujourd'hui, 90% des dommages agricoles causés par le grand gibier (sanglier mais aussi cerf et chevreuil) aux cultures et forêts sont concentrés sur 15% du territoire national", indiquent Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture, et Sébastien Lecornu, secrétaire d'Etat à la Transition écologique. Le niveau de ces dégâts "est devenu localement insupportable pour l'agriculture et la sécurité routière", reconnaissent-ils.
Qui fera partie du comité de lutte contre les dégâts de gibier ?
Un comité de lutte contre les dégâts de gibier sera donc installé le 6 septembre 2018.
Ce comité rassemblera les responsables de :
-la FNSEA
-l'APCA (chambres d'agriculture)
-la fédération nationale des chasseurs
-la fédération des forestiers privés
-le CNPF (Centre national de la propriété forestière)
-la propriété privée rurale
-l'ONF (Office national de forêts)
-les communes forestières (FNCOFOR)
-l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage)
-les administrations nationales concernées.
Quelles sont les premières pistes de travail ?
Ce comité de lutte contre les dégâts de gibier sera chargé de définir les modalités opérationnelles et de faire des propositions complémentaires.
Des mesures sont d'ores et déjà proposées par le gouvernement, à commencer par "la responsabilisation complète des fédérations départementales de chasseurs" :
-l’élargissement des compétences des fédérations départementales de chasse à la gestion des plans de chasse
-la possibilité pour le préfet, "en cas de défaillance" des chasseurs, de déclencher des battues administratives à la charge des fédérations.
-la suppression du fonds de péréquation nationale qui diluait les responsabilités.
"Nous nous fixons aujourd'hui l'objectif de réduction de moitié des dégâts d'ici 3 ans", déclare Sébastien Lecornu.