Le long-métrage est sorti en décembre 1991. Trente ans plus tard, "Les Arcandiers" sont de nouveau sur les écrans nivernais pour quatre soirées. Le réalisateur de Fourchambault, Manuel Sanchez, vient d'en récupérer les droits et avait à cœur de faire redécouvrir ces trois personnages attachants.
C'est l'histoire de Bruno, Tonio et Hercule. Trois copains plutôt rêveurs, tombés dans l'ennui, prêts à commettre le casse du siècle en volant à Nevers, le corps de Sainte Bernadette Soubirous.
Trois gamins des bords de Loire, filant le long du fleuve, rejoindre le Brésil au volant de leur Mercedes. Trois arcandiers, tombés dans l'oubli pendant près de trente ans.
Trente ans d'invisibilité
Leurs mésaventures sont de nouveau à l'affiche pour quatre soirs dans les cinémas de la Nièvre.
À Saint-Honoré-les-Bains le mercredi 15 décembre, à Nevers le jeudi 16, puis à La Charité-sur-Loire vendredi 17.
La première date était ce samedi à Cosne-Cours-sur-Loire… symbolique, puisque la toute première diffusion du film était le 11 décembre 1991.
En 2018, j'ai demandé la rétrocession de mes droits et on me les a refusés.
Manuel SanchezRéalisateur
Le réalisateur Manuel Sanchez s'est battu pendant trois ans pour ramener "Les Arcandiers" sur les écrans, son premier-long métrage.
"En 1991, j'avais cédé mes droits à un producteur, qui n'a au passage jamais fait grand chose du film", raconte Manuel Sanchez. Celui-ci vend en 2009, à une autre société productrice.
"Puis en 2018, j'ai demandé la rétrocession de mes droits et on me les a refusés. J'ai dû attendre trente ans, poursuit le réalisateur. "La société en faisait une affaire d'argent."
À ses frais, Manuel Sanchez s'est ensuite chargé du passage de la pellicule au numérique.
Le "film culte" nivernais
Cette volonté de faire revivre "Les Arcandiers", elle est venu des Nivernais.
"J'ai rencontré des gens qui me disaient être fan du film, certains connaissaient les répliques par cœur ! Une personne m'a même dit que c'était son film culte", dévoile Manuel Sanchez, aussi amusé qu'étonné.
Il est vrai que pour ce film, le réalisateur originaire de Fourchambault s'est inspiré "de ses camarades et de son environnement".
"La Loire est très présente, c'est presque un personnage à elle toute seule", estime-t-il.
Le public au rendez-vous
Lui aussi est très attaché au fleuve. Né à Saumur (Maine-et-Loire), Dominique Pinon se décrit comme "un gars de la Loire."
Jeune comédien, il jouait le rôle de Bruno. L'acteur accompagne aujourd'hui Manuel Sanchez à toutes les projections prévues cette semaine. Simplement, parce que "ça fait du bien."
Samedi dernier la salle était pleine, les gens riaient bien donc c'est que le film n'a pas trop vieilli
Dominique PinonComédien
"Samedi dernier la salle était pleine, les gens riaient bien donc c'est que le film n'a pas trop vieilli", sourit Dominique Pinon.
L'acteur lui-même admet ne pas avoir vu le film depuis trente ans, mais espère que d'autres projections auront lieu par la suite. De quoi offrir aux Arcandiers, une seconde jeunesse.