Cancer colorectal : le dépister à temps peut vous sauver la vie

A l'occasion de "Mars Bleu", les autorités sanitaires lancent une nouvelle campagne de sensibilisation au cancer colorectal. 18.000 personnes en meurent chaque année en France. 

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Selon une enquête, un tiers des malades attendent plus de 6 mois après l'apparition de symptômes spécifiques à ce cancer avant de consulter. "Le cancer colorectal, le dépister à temps peut vous sauver la vie", proclame cette campagne de l'Institut national du cancer.

Cette campagne devrait être relayée à partir du 12 mars dans un spot télévisé évoquant la dangerosité du cancer et l'intérêt du dépistage.



Avec 43.000 nouveaux cas et près de 18.000 décès par an, le cancer colorectal est le deuxième le plus meurtrier en France. Il touche à 95% les plus de 50 ans et se développe lentement à l'intérieur du colon ou du rectum à partir de petites lésions appelées polypes.
Il peut longtemps évoluer sans symptômes, mais peut aussi se traduire par des douleurs abdominales ou des troubles digestifs inhabituels et persistants, ainsi que par la présence de sang dans les selles.

Détecté à temps, lorsqu'il est encore limité à la surface interne du côlon et du rectum, ce cancer se guérit dans 90% des cas, selon l'INCa. Mais les chances de survie tombent à 70% lorsqu'il a atteint les ganglions proches et à 13% lorsqu'il s'est propagé à d'autres organes.


De 50 à 74 ans, vous pouvez faire un test de dépistage chez vous

Les autorités préconisent depuis plusieurs années aux personnes âgées de 50 à 74 ans un test de dépistage à domicile. Il permet notamment de repérer des polypes et de les retirer avant qu'ils n'évoluent en cancer. Une enquête de l'association France Côlon auprès de 225 patients révèle que la moitié ont découvert leur maladie par l'apparition des symptômes spécifiques, principalement du sang dans les selles et de la fatigue. Mais 34% déclarent avoir attendu plus de six mois avant de consulter.

Selon Stéphane Korsia-Meffre, responsable de l'enquête, un grand nombre de personnes n'imaginent pas que des symptômes comme une constipation ou une diarrhée persistantes peuvent être liés à un cancer. "Ce manque de connaissance des symptômes explique le retard de consultation des patients et donc le stade parfois avancé du cancer lors du diagnostic."

L'enquête révèle également que les femmes et les actifs sont plus vulnérables aux conséquences, notamment financières, d'un cancer colorectal. 60% des malades interrogés déclarent avoir été satisfaits de la manière dont le diagnostic leur a été annoncé, même si 54% regrettent que cette annonce ait eu lieu en l'absence d'un proche.



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