Découvrez sur une carte détaillée les nouveaux chiffres des populations légales au 1er janvier 2018 pour l'ensemble des communes de Bourgogne-Franche-Comté. Quelles villes ont perdu des habitants ? Lesquelles ont attiré une nouvelle population ? Détails.
L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié début janvier 2018 les chiffres des populations légales entrées en vigueur le 1er janvier 2018. L'occasion pour France 3 Franche-Comté de vous présenter une carte détaillée et une analyse des démographies en Bourgogne-Franche-Comté.
Méthodologie
Pour créer cette carte, nous avons examiné les chiffres des populations légales entrées en vigueur le 1er janvier 2013 et nous les avons comparé aux nouveaux chiffres des populations en vigueur le 1er janvier 2018. Dans un souci de précision, nous avons calculé l’évolution de la population de chaque commune en fonction de sa population totale. Cela nous permet d'analyser l’attractivité des communes grâce à des pourcentages d’évolution.
Entre 2013 et 2018, certaines communes ont fusionné. Nous en avons tenu compte. Les calculs de population de ces dernières sont effectués grâce à la somme des populations des communes concernées par cette fusion.
Consultez notre carte interactive (voir la carte en plein écran) :
Zoomez dans la carte pour vous rapprocher de la commune souhaitée et cliquez sur cette dernière pour afficher les détails. Vous pouvez aussi utiliser la barre de recherche (loupe en bas à gauche).
En rouge, les communes qui ont perdu des habitants entre 2013 et 2018. En vert, les communes qui ont gagné des habitants entre 2013 et 2018. Plus la couleur est foncée, plus la démographie a chuté.
► La Bourgogne vire au rouge
Au premier coup d'oeil, vous aurez probablement remarqué que la Bourgogne s'affiche en rouge sur une bonne partie de son territoire. Sur une bande allant de Mélisey, située au nord de la Côté d'Or au sud, à la frontière entre la Nièvre et la Saône-et-Loire, de nombreuses communes voient leur population fondre comme neige au soleil.
La partie nord ouest de la Bourgogne fait exception et apparaît en vert. La proximité avec Paris explique sans doute l'affection des gens pour ces communes.
► Les grosses villes perdent des habitants
Le constat est sans appel. Sur les 20 plus grosses communes de Bourgogne-Franche-Comté, 16 ont perdu des habitants entre 2013 et 2018. Besançon, Belfort, Auxerre, Nevers, Mâcon, Montbéliard, Dole, Beaune, Le Creusot, Montceau-les-Mines, Lons-le-Saunier, Pontarlier, Vesoul, Autun, Audincourt et Chenôve affichent des baisses de population allant de -7,01% pour Pontarlier, en Franche-Comté, à -0,20% pour Chenôve, en Bourgogne.
Dijon fait office de bon élève. En effet, la capitale Bourguignonne gagne 2,53% d'habitants entre 2013 et 2018.
► La frontière suisse toujours aussi attractive
Si Pontarlier perd des habitants, dans le même temps, les petites communes situées à la frontière suisse comme Le Locle, La Cluse-et-Mijoux ou encore Chaux-Neuve en gagnent. Le prix de l'immobilier, très élevé à Pontarlier, justifie peut-être le désamour des frontaliers pour cette ville. À noter que les communes de Jougne et Les Alliés gagnent 23% d'habitants en 5 ans.
Depuis quelques années, il semblerait que les Francs-Comtois privilégient une installation dans les petites communes en bordure de Suisse.
► Les communes qui attirent le plus
En Bourgogne
Niveau attractivité démographique, Bressey-sur-Tille, située dans le département de la Côte-d'Or, fait office de très bon élève avec 415 nouveaux habitants entre 2013 et 2018 (+60,58%).
Le cas de Chevigny-Saint-Sauveur
Toujours en Bourgogne, une ville affiche des chiffres séduisants : il s'agit de Chevigny-Saint-Sauveur. La commune située près de Dijon a vu sa population croître de plus de 16% entre 2013 et 2018. Sur une commune de plus de 10 000 habitants, le chiffre peut faire des envieux. Au total, 1 687 nouvelles personnes se sont installées dans cette ville périphérique en 5 ans.
En Franche-Comté
Goux-sous-Landet, village situé dans le Doubs, voit sa population croître de 66,67% en entre 2013 et 2018. Voires et Brères, petits villages également situés dans le Doubs gagnent eux aussi plus de 60% d'habitants.
Concernant les communes à plus forte densité de population, parmi les bons élèves, on retrouve Bessoncourt, dans le territoire de Belfort (+ 240 habitants), Jougne (+ 345 habitants) ou encore Granges-Narboz (+ 220 habitants).
Pourquoi des données de 2015 ?
L'Insee détaille son plan de sondage sur son site internet : "Les communes de moins de 10 000 habitants réalisent une enquête de recensement portant sur toute la population, à raison d'une commune sur cinq chaque année. Les communes de 10 000 habitants ou plus réalisent tous les ans une enquête par sondage auprès d'un échantillon de logements représentant 8 % de leur population. Ainsi, chaque année, l'enquête annuelle constitue un échantillon de 14 % des personnes vivant en France.Sur une période de cinq ans, l'ensemble des habitants des communes de moins de 10 000 habitants et 40 % de la population des communes de 10 000 habitants ou plus sont pris en compte dans le recensement."
Les informations ainsi collectées sont finalement ramenées à une même date pour toutes les communes afin d'assurer l'égalité de traitement entre elles et d'obtenir une bonne fiabilité des données.