CARTE. La taxe d'habitation augmente-t-elle ou baisse-t-elle dans votre commune ?

Découvrez quelles villes de Bourgogne-Franche-Comté ont choisi d'augmenter, de baisser ou de ne pas modifier le taux de leur taxe d'habitation cette année grâce à notre carte.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La promesse de baisser de 30% la taxe d'habitation des ménages les plus modestes fait partie des mesures phares du gouvernement d'Emmanuel Macron. Pourtant, alors que les avis d'imposition arrivent ces jours-ci dans les boîtes aux lettres des contribuables, certains ont la surprise de voir leur taxe augmenter.

Certaines communes et intercommunalités ont en effet décidé d'augmenter les taux d'imposition locaux. Grâce aux données communiquées par impots.gouv.fr, nous avons élaboré une carte pour vous permettre de savoir ce qui change chez vous.

En Bourgogne-Franche-Comté, l'écrasante majorité des communes a choisi de ne pas toucher à son taux de taxe d'habitation : 2 930 communes restent stables, 710 ont poussé le curseur vers le haut, 97 vers le bas.

Dans les 116 intercommunalités de la région, la majorité a également décidé de ne rien changer : 74 restent stables et 42 augmentent le taux.

Cliquez sur votre commune pour découvrir le détail des chiffres.Consulter la carte en plein écran - Note : les taxes spéciales qui s'ajoutent à la taxe d'habitation dans certaines communes (TSE, taxe Gemapi) ne figurent pas sur notre carte.

Le gouvernement, dont les mesures pour le pouvoir d'achat n'ont pas jusqu'ici eu l'effet attendu, s'emploie à protéger la mesure emblématique d'Emmanuel Macron, la baisse de la taxe d'habitation, s'en prenant aux maires qui l'ont augmentée.

"Notre politique est de baisser les impôts, nous le faisons. Chacun peut le constater. Et nous baissons la taxe d'habitation des Français les plus modestes", a affirmé le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, dans une interview vendredi au Figaro. 

Le ministre est monté au front pour éviter que ne se reproduise, dans l'opinion publique, la même sensation qu'en début d'année lorsque la baisse des cotisations sur les assurances maladie et chômage avait été effacée par la hausse des prix du pétrole, des taxes sur le carburant et de la CSG. 

Pour que les contribuables puissent le vérifier par eux-mêmes, le ministère a mis en ligne les taux votés par les communes, précisant que 6 200 d'entre elles les ont relevés, sur un total de 35 400.

Face au mécontentement des foyers qui commencent à recevoir les avis de taxe d'habitation et partagent, sur les réseaux sociaux notamment, leur désagréable surprise, M. Darmanin a rejeté la responsabilité sur certains maires.

"Il y a quelques communes qui ont augmenté les taux de manière discutable", a attaqué M. Darmanin, s'en prenant directement au maire de Sceaux (Hauts-de-Seine), l'UDI Philippe Laurent.

Le ministre et l'édile se sont livrés à une guerre des chiffres à travers les médias. "La ville de Sceaux a augmenté de 8% sa taxe d'habitation. C'est son droit le plus strict", a déclaré le ministre vendredi sur RTL. 

Pour lui, la ville de la banlieue parisienne va ainsi obtenir un million d'euros de recettes fiscales, soit "dix fois plus" que la baisse des dotations de l'Etat qu'il a estimée à 100 000 euros.
 

 

"Méthode de voyous"

Dans le Parisien/Aujourd'hui en France, M. Laurent donne d'autres explications : "Cette hausse de taux (de 6,8%, selon lui), qui rapportera 1,5 million d'euros supplémentaires à la commune, ne couvre que pour la moitié la baisse des dotations de l'Etat que nous subissons", a-t-il assuré.

"En clair, le gouvernement veut faire porter la casquette aux communes lorsque la baisse annoncée n'est pas au rendez-vous", a contre-attaqué M. Laurent, également secrétaire général de l'Association des maires de France, qui avait contesté la baisse de la taxe d'habitation.

"Nous avions dit à Emmanuel Macron, quand il était candidat, que cette promesse n'était pas tenable. Il a voulu la faire quand même, maintenant c'est son problème", a-t-il ajouté.

Pour sa part, le maire LR de Meaux Jean-François Copé a estimé qu'il fallait "arrêter d'insulter les maires en disant qu'ils ne comprennent rien".

A Sassenage, commune de 10 000 habitants située en périphérie de Grenoble (Isère) qui a augmenté de 11% sa taxe d'habitation, le maire Christian Coigné a dénoncé une "méthode de voyous" sur une vidéo mise en ligne par Le Dauphiné libéré. 

Le Premier ministre Edouard Philippe a riposté, en marge d'un déplacement dans le Puy-de-Dôme. "Quand on prend des décisions, il faut les assumer. Quand je prends des décisions qui sont impopulaires, je les assume. Eh bien les maires qui ont pris la décision probablement impopulaire d'augmenter les impôts l'assument également", a-t-il affirmé. 

M. Darmanin a cherché à rassurer les contribuables français : "Il y a 18 millions de foyers fiscaux qui ont vu une baisse de 30% de la taxe d'habitation", a-t-il expliqué sur RTL.  

M. Darmanin a estimé que le nombre de maires ayant augmenté la taxe est inférieur à celui de l'an dernier : "En 2017, la taxe d'habitation avait progressé dans 7 300 communes, en moyenne de 0,73 point. Cette année, l'augmentation moyenne s'élève à 0,49 point".

Interrogé sur l'échéancier de la suppression de la taxe, Gérald Darmanin a rappelé qu'"un peu plus de 5 millions de foyers, la population la moins modeste, ne sont pas concernés par la baisse progressive de la taxe entre 2018 et 2020".

Il a précisé qu'ils "ne verront la fin de la taxe d'habitation que vers 2020-2021".

Les données présentées dans la carte sont disponibles ici
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information