CARTES. En Bourgogne-Franche-Comté, on meurt plus à la campagne

Les habitants des territoires ruraux ont une mortalité supérieure à ceux des territoires urbains en Bourgogne-Franche-Comté, annonce un rapport de l’Insee publié mardi 23 octobre.

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Est-on en moins bonne santé lorsque l’on vit en territoire rural ? C’est l’une des questions que soulève l’enquête de l’Insee concernant la Bourgogne-Franche-Comté, publiée mardi 23 octobre. Selon l’organisme, la réponse est claire : les habitants des territoires ruraux présentent une mortalité supérieure à ceux habitants en territoire urbain et ils ont un accès plus restreint aux soins.
 

Une mortalité plus élevée dans les territoires ruraux


Dans la région, les territoires ruraux ont un indice de mortalité supérieure à la moyenne française. 

En Bourgogne-Franche-Comté, l’indice de mortalité est de 108 pour les territoires ruraux et de 97 pour les territoires urbains.  Les décès avant 65 ans y sont notamment plus fréquents. Différence importante : la mortalité dans les territoires ruraux les plus pauvres est plus importante que dans les autres territoires ruraux.

L’indice de mortalité se lit de la manière suivante : plus il est supérieur à 100, plus le territoire est en surmortalité par rapport à la moyenne française ; et plus il est inférieur à 100, plus la mortalité est inférieure à la moyenne française.
 
Mortalité zones rurales
Infogram

Un accès aux soins plus compliqué


En territoire rural, l’accès à un médecin généraliste, à un dentiste ou à masseur-kinésithérapeute est plus difficile, rapporte l’Insee. En clair, si l’on est en territoire rural, la possibilité d’obtenir une consultation chez un médecin généraliste est moins importante qu’en milieu urbain.

Le temps d’accès à un dentiste ou un kiné est plus long car ils sont moins nombreux : 9,5 professionnels pour 10 000 habitants dans les zones rurales, contre 14,3 pour les zones urbaines.
 

Des consultations identiques…


Mais attention : cette difficulté d’accès aux soins ne signifie pas que les habitants des zones rurales consultent moins ces professionnels de santé. En fait, même si l’offre est plus faible et plus distante, ils sont aussi nombreux à recourir à un médecin ou un dentiste que ceux des autres territoires.
 

…sauf pour les plus pauvres


Mais les bassins de vies marqués par la pauvreté vont moins consulter des professionnels de santé, alors qu'ils disposent d’une offre médicale comparable à celle des autres bassins ruraux. Dans les territoires ruraux les plus pauvres, un assuré social sur cinq n’est pas allé chez le médecin en 2017 et 67% n’ont pas eu de soins dentaires. Dans les autres territoires ruraux, l’absence de consultation d’un médecin passe à un sur sept et de 64% pour les soins dentaires.

"Dans ces territoires ruraux pauvres, les habitants, souvent peu diplômés, occupent des emplois moins qualifiés qui les exposent plus fréquemment à des risques professionnels", précise l’enquête. La consommation d’alcool et de tabac y est également plus répandue. "Les personnes les plus modestes, davantage vulnérables, peuvent souffrir de pathologies précoces qui contribuent à expliquer la surmortalité avant 65 ans, et peuvent même renoncer à se faire soigner", ajoute l’Insee.


Le taux de mortalité, le taux de pauvreté et l'accès aux médecins sont disponibles sur ces cartes que nous avons réalisées. Il n'apparaît que les territoires ruraux les plus pauvres : les données publiées par l'Insee ne concernent que celles-ci.
  
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