Un véritable arsenal de guerre a été découvert par les services de gendarmerie de Côte-d'Or : une centaine d'armes a été saisie. Trois individus ont été interpellés à Auxerre, Dijon et Montbéliard. Ils sont poursuivis pour des faits de trafic d'armes.
Mercredi 23 septembre 2020, les gendarmes de Côte-d'Or ont interpellé trois individus à Dijon, Auxerre et Montbéliard.
Grenades, kalachnikovs, fusils à pompes : un arsenal de guerre saisi
Une centaine d'armes de guerre a été saisie à plusieurs endroits, dans la périphérie auxerroise notamment. Des armes de différentes catégories ont été retrouvées : fusils d'assauts de type kalachnikov, grenades, armes de poing, carabines, fusils à pompes et des "centaines et des centaines" de munitions. Toutes ces armes étaient détenues hors du cadre légal.Une information judiciaire a été ouverte le vendredi 25 septembre. Les trois hommes sont poursuivis pour des faits d'acquisition, cession, transport et détention non autorisée d'armes, de munitions ou de leurs éléments de catégorie A, B et C et port prohibé d'armes, munitions et des éléments de catégorie B.
Les trois individus sont suspectés d'avoir acheté ces armes via le darknet, un réseau internet caché, puis de les avoir revendues. Le vendredi 25 septembre, les trois suspects ont été présentés au magistrat instructeur.
Un des trois hommes en détention provisoire
Un homme de 21 ans, résidant à Dijon, a été placé sous contrôle judiciaire strict. Une expertise psychiatrique a été effectuée et a permis de réveler que son " discernement était altéré " . Un homme de 50 ans, demeurant à Montbéliard a également été interpellé. Le parquet a requis une assignation à résidence sous surveillance électronique contre cet individu.Enfin, un homme de 61 ans demeurant à Auxerre a été placé en détention provisoire. Il avait déjà été condamné par le tribunal d'Auxerre pour acquisition et détention d'armes en 2015. Lors de son interpellation le mercredi 23 septembre il avait menacé les gendarmes avec une arme.
Amateurs d'armes ou complices de grand banditisme ?
" Nous pensons que nous sommes à l’articulation entre des collectionneurs passionnés d’armes et possiblement le grand banditisme. Ces personnes qui appartiennent, semble-t-il, à la première catégorie, envoient et remettent des armes à des individus dont ils ne savent pas qui ils sont et à quoi ça va servir "précise le procureur de la République de Dijon, Eric Mathais. " À l’évidence, les vendeurs ne savaient pas à qui ils avaient à faire et à quoi ça allait servir, et c’est encore plus le cas pour les armes qui ont été expédiées " .
Les peines maximales encourues sont 7 ans d'emprisonnement, 75 000 euros d'amendes et la possibilité éventuelle de prononcer la confiscation totale du patrimoine des personnes condamnées.