Ces migrants à qui la France a dit oui

En France, les Albanais représentent le plus grand nombre de demandeurs d'asile, suivis de près par les personnes originaires de Syrie. Nous avons rencontré deux migrants d'Albanie et de Syrie qui ont été accueillis par la France : Orges et Farzand.

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Ce sont deux passionnés. Deux passionnés qui ont laissé une partie de leur vie à plusieurs milliers de kilomètres. Ils ont décidé de refaire leur vie ici en France.

Farzand, 38 ans, kurde

Il a quitté la Syrie il y a plus d'un an. Il est originaire de la province d'Hassaké, dans la zone kurde du nord-est de la Syrie. Là-bas, Farzand avait même son propre atelier de couture. Pour celui qui se revendique comme kurde avant d'être syrien, le périple a été long et douloureux. L'homme a d'abord fui la Syrie pour le Liban, comme beaucoup avant lui. Ce petit pays de 4,5 millions d'habitants a accueilli 1,5 million de réfugiés syriens. Pour Farzand, quand le moment est venu de partir, il a pris la route de la Turquie. C'est à partir de là qu'il a embarqué dans un bateau de fortune surchargé. C'est avec des frissons dans la voix qu'il raconte ce douloureux périple : "J'ai vu des enfants mourir devant mes yeux." En France depuis maintenant un an et deux mois, Farzand a obtenu le statut de réfugié. Ce passionné de TaeKwonDo depuis maintenant 10 ans trouve dans son club de la Malcombe une deuxième famille.


Orges, 13 ans

Lui, il a quitté l'Albanie il y a trois ans avec ses frères et sa mère. Il a certes obtenu le statut de réfugié depuis peu mais la galère a duré pendant trois années avant cela. La petite famille a notamment été aidée par la pastorale des migrants à Besançon pendant cette période difficile. Une période pendant laquelle Orges tente de garder la main sur sa passion : la danse classique. Depuis ses 5 ans il s'y adonne. En Albanie, il dansait même 3 à 4 heures par jour. Il fréquentait une école professionnelle. Ici en France, Orges a parfois eu envie de lâcher les bras. Découragé. Mais en rejoignant le Conservatoire de Besançon, il a trouvé des soutiens.

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