Pour surveiller l'état écologique des rivières, l'Agence française pour la biodiversité mène régulièrement des opérations régulières de pêche électrique. Elle recense les espèces avant de les relâcher.
Une pêche électrique pour quoi faire ?
Les cours d'eau sont des milieux fragiles, la faune et la flore y sont sensibles aux pollutions et aux perturbations. Pour les protéger et agir en cas de problème, il faut connaître leur l'état.L'Agence française pour la biodiversité les surveille en menant notamment des opérations de pêche électrique.
Objectif ? Recenser les espèces, avant de les relâcher.
Reportage à Château-Chinon dans la Nièvre : Rémy Chidaine, Antoine Roynier
Avec :
Michel Dauphin, agent technique - Agence française pour la biodiversité
Sylvain Besson, technicien de l'environnement - Agence française pour la biodiversité
Alban Petibout, chef de service départemental - Agence française pour la biodiversité
Une technique inoffensive pour les poissons
Sur son site, l'agence française de la biodiversité explique qu'une opération de pêche à l’électricité se déroule en plusieurs étapes : - sur une zone délimitée, les agents propagent un courant électrique pendant quelques secondes, à l’aide d’une anode
- les poissons à proximité sont pêchés à l’épuisette, puis stockés dans des viviers avant d’être « endormis ».
- ils sont ensuite identifiés, mesurés, pesés, avant d'être relâchés
Les données recueillies sont ensuite enregistrées et utilisées "pour calculer « l’Indice Poisson de Rivières » (IPR), qui complète les autres indicateurs biologiques (invertébrés, diatomées et macrophytes aquatiques), mais aussi de physico-chimie et d’hydromorphologie.
L’ensemble de ces indicateurs contribue à évaluer l’état écologique du cours d’eau. Chaque année, les agents de l’AFB réalisent ou encadrent environ 800 opérations de ce type, principalement entre mai et octobre."