Entre le début de la crise et 2014, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) a augmenté de 2,8 points dans l'ensemble de la France métropolitaine, atteignant 9,9% en 2014. Ce sont les régions du nord et du sud de la France qui ont été plus touchées.
Quelles sont les régions qui s’en sortent le mieux ?
L’Insee a réalisé une étude sur la montée du chômage entre 2008 et 2014. Les résultats, qui intègrent la nouvelle carte des régions, ont été rendus publics mardi 3 novembre 2015.Cette hausse a frappé toutes les régions mais c'est en Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées, PACA, Corse, Normandie et Nord-Pas-de-Calais/Picardie (où le chômage est déjà initialement plus élevé) qu'elle a été la plus forte (+3,5 points en Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées).
En Alsace/Lorraine/Champagne-Ardennes, Centre-Val de Loire, Bretagne et Pays de la Loire, le chômage a également davantage augmenté que la moyenne, mais "la situation était initialement favorable", détaille l’Insee.
Ce sont l'Ile-de-France, l'Auvergne/Rhône-Alpes et la Bourgogne/France-Comté qui s'en sortent le mieux, avec à la fois un taux de chômage plus bas que la moyenne (6,5%) au départ et une hausse plus contenue (+2,5 points environ) sur six ans.
En 2014, le nord-est de la France n’a pas retrouvé pas son niveau d'emploi d'avant-crise
Les bilans sont contrastés selon les régions. Entre 2007 et 2014, l’emploi diminue de 4,6 % en Bourgogne Franche-Comté alors qu’il progresse de 0,2 % en moyenne métropolitaine.L'emploi a particulièrement progressé dans le Sud (+ 11,3 % en Corse, + 3,1 % en Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées).
En revanche, "la situation se dégrade nettement dans le quart Nord-Est (- 3,9 % en Alsace Champagne-Ardenne Lorraine et - 4,6 % en Bourgogne Franche-Comté).
Cette baisse de - 4,6 %, la plus forte des treize régions françaises, est due en grande partie au poids important dans l’économie régionale de l’industrie, fortement impactée par la crise. En effet, avec 17 % d’emplois dans l’industrie, la Bourgogne Franche-Comté est la plus industrielle des treize nouvelles régions. Elle a également perdu de nombreux emplois dans le secteur de la construction. En revanche, la région est moins orientée vers le tertiaire marchand, secteur qui a le mieux résisté à la crise.
"Emploi et chômage dans les nouvelles régions depuis la crise", cliquez ici pour consulter l'étude de l'Insee.
Fin septembre 2015, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 77 752 en Bourgogne. Ce nombre affiche encore une légère diminution (-0,3% soit -242) par rapport à fin août 2015. Sur un an, la tendance reste orientée à la hausse avec +3,6% (+2 721).